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Pourquoi le prix des œufs pourrait vraiment grimper cet automne

Le prix de l'alimentation des volailles a augmenté de 17%, ce qui équivaut à une hausse de 10% du prix de revient des œufs

Le prix de l'alimentation des volailles a augmenté de 17%, ce qui équivaut à une hausse de 10% du prix de revient des œufs - Fred Tanneau - AFP

Selon les professionnels de l'œuf, il faut s'attendre à une hausse des prix dès cet automne. En cause, la sécheresse qui a fait grimper les tarifs de la nourriture des poules pondeuses.

Qui de la poule ou de l'oeuf sera responsable d'une hausse des prix... Dans le cas présent, ni l'un ni l'autre, c'est la météo qui est en cause. Selon le syndicat national des industriels et professionnels de l'oeuf (Snipo), il faut s'attendre à des augmentations de prix cet automne à cause de la hausse des surcoûts de l'alimentation des volailles dûs à la sécheresse.

"Nous prévenons l'industrie agroalimentaire et la grande distribution que la hausse de nos coûts de revient risque de se répercuter sur les prix de vente", a indiqué un porte-parole du Snipo vendredi à l'AFP.

L'alimentation des volailles

Depuis décembre, le prix de l'alimentation des volailles a augmenté de 17%, ce qui équivaut à une hausse de 10% du prix de revient des oeufs, a précisé le Snipo. L'alimentation des volailles représente "60% du prix de revient des oeufs".

Le syndicat estime que les prochaines négociations commerciales annuelles entre producteurs et distributeurs seront l'occasion de mettre en oeuvre l'esprit de la loi Alimentation qui doit être votée mardi, c'est-à-dire partir du coût de production pour déterminer les prix de vente dans les contrats entre production et distribution. "Ce sera un bon exercice en réel", a estimé le porte-parole.

L'an dernier, le Snipo lançait un alerte sur une pénurie causée par le scandale du Fipronil, un insecticide qui avait contaminé un grande partie des élevage de poules pondeuses. Entre juillet et décembre 2017, les prix ont été multipliés par deux, selon le syndicat. Cette hausse avait fait grimper le tarif de certains produits, comme les les madeleines et autres pâtes fraîches, qui avait décollé de 150%. 

Pascal Samama avec AFP