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Plus d'un jouet sur 10 analysé par la Répression des fraudes présente une anomalie

Plus de 11.000 contrôles ont été effectués sur les jouets de Noël en cette fin d'année.

Plus de 11.000 contrôles ont été effectués sur les jouets de Noël en cette fin d'année. - Philippe Huguen - AFP

Sur les 10.200 contrôles de jouets réalisés par la DGCCRF en 2019, le taux d'anomalie s'élève à 12,6%. Des tests en laboratoires ont par ailleurs permis de "déclarer dangereux" 16% des 760 jouets analysés.

Un constat proche de celui observé en 2018. Dans un communiqué publié ce jeudi, la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) dresse le bilan des plus de 10.000 contrôles de jouets réalisés en 2019.

"Sur près de 10.200 contrôles effectués, tous établissements et sites internet confondus" l’année dernière, "le taux d'anomalie relevé s'élève à 12,6%", contre 11% un an plus tôt, a détaillé la DGCCRF. Des tests en laboratoire ont ensuite permis de "déclarer dangereux" 16% des 760 jouets analysés, poursuit l'instance, précisant que les prélèvements ayant été réalisés de façon ciblée, ce taux n'est "pas représentatif du marché mais bien supérieur". Elle note toutefois que sur certaines places de marché en ligne, "les taux de non conformités des jouets prélevés sont nettement plus élevés".

Manque d'informations et éléments dangereux

Parmi les manquements en matière d’informations de sécurité les plus couramment rencontrés, la Répression des fraudes cite "l’absence du marquage CE", "l’absence d’avertissements réglementaires, tels que les avertissements spécifiques des jouets nautiques, jouets d’activité, etc.", "l’utilisation abusive de l’avertissement de restriction d’âge 0/3 ans sur des jouets manifestement destinés aux enfants de plus de 3 ans" et "la non-utilisation de la langue française pour les avertissements de sécurité, les modes d’emploi/notices d’instruction (…)".

S’agissant des facteurs de risque, les DGCCRF pointe par ailleurs "la présence de petits éléments dans les jouets destinés aux enfants de moins de trois ans", "l'accessibilité des piles-boutons", "l'intensité lumineuse des LED", "l'inflammabilité des costumes de déguisement" ou encore la "mauvaise qualité microbiologique des jouets à base d'eau".

A la suite des contrôles réalisés, plus de 86.000 produits ont été "remis en conformité" via un nouvel étiquetage ou le rajout d'une notice d'emploi par exemple, et plus de 117.000 produits ont été détruits dont 32.962 peintures aux doigts, 20.270 "slimes", 14.363 peluches, 9700 déguisements, 3217 palettes de maquillage et 1400 poupées.

Enfin, la DGCCRF souligne que les anomalies constatées ont fait l’objet de 889 avertissements à l’encontre des opérateurs, de 269 injonctions administratives et de 48 procès-verbaux.

P.L. avec AFP