BFM Business
Conso

Pâtes, beurre, lait... Michel-Edouard Leclerc détaille la hausse des prix des produits alimentaires

Invité sur RMC et BFMTV ce vendredi, le patron des centres Leclerc a prévenu qu'en moyenne, la hausse des prix en grande surface serait de 3 à 3,5%.

Alors que les négociations commerciales entre industriels et distributeurs ont pris fin le 1er mars dans un contexte de retour de l'inflation, Michel-Edouard Leclerc a indiqué ce vendredi sur RMC et BFMTV que les prix en grande surface allaient connaître une augmentation moyenne comprise entre 3 et 3,5%.

Les produits alimentaires sont particulièrement concernés, notamment ceux à base de farine et de blé. "Par exemple, les pâtes ont augmenté de 50% sur les marques distributeurs, et c'était avant l'Ukraine", a rappelé le président du Comité stratégique des centres E.Leclerc. Avant d'ajouter que ce seront désormais les pâtes de marques nationales qui verront leur prix augmenter "substantiellement en plusieurs fois".

De leur côté, les prix du beurre, de la margarine et des huiles progresseront d'environ "6-8%". "Le lait (...), parce qu'il y a un engagement de rémunération des agriculteurs, ça va être aux alentours de 6-7% de hausse", a poursuivi Michel-Edouard Leclerc. Même chose pour "les fruits et légumes et le fromage à la coupe". Les produits de la boucherie augmenteront eux de 8% environ, a-t-il précisé. Enfin le prix du café pourrait connaître un bond jusqu'à 20%.

Michel-Edouard Leclerc ne veut pas "faire payer le consommateur français pour enrichir les actionnaires"

Michel-Edouard Leclerc a tenu a précisé que certaines de ces hausses "sont justifiées par rapport aux conditions de l'élevage". "Donc je ne veux pas me mettre à dos (les agriculteurs) ni contester ces hausses-là. La loi nous l'impose", a-t-il dit en faisant référence à la loi Egalim qui promet une juste rémunération au secteur agricole après plusieurs années de déflation.

S'il "accepte les hausses pour les agriculteurs", le patron de E.Leclerc s'est en revanche montré moins conciliant à l'égard des industriels comme "Nestlé, Danone et Unilever" qui ont réclamé des hausses de prix et tout en écrivant "à leurs actionnaires pour dire que, pendant cette période, ils veulent aussi augmenter les dividendes". "Donc on ne va pas faire payer aux Français ces hausses (...). Moi, j'assume. Faire payer le consommateur français pour enrichir les actionnaires (...), je ne me sens pas obligé", a lâché Michel-Edouard Leclerc.

https://twitter.com/paul_louis_ Paul Louis Journaliste BFM Eco