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Olivier Grégoire prévoit une "inflation structurelle" supérieure à 3% pour les prochaines années

Invitée de BFMTV pour une soirée spéciale autour de l'inflation en France, la ministre a indiqué que, dans les prochaines années, il ne serait pas réaliste de s'attendre à des augmentations de 0,5 à 1% par an, comme avant la crise.

La ministre des PME, du Commerce, de l'Artisanat et du Tourisme a prévenu sur BFMTV que l'inflation allait moins augmenter dans les prochaines années mais n'allait pas "revenir à 0%".

Une fois la crise passée, "on va probablement avoir une inflation structurelle, dont alimentaire, qui sera plus élevée que les 0,5 ou 1% qu'on a connus ces dernières décennies", a anticipé Olivia Grégoire.

"Est-ce qu'on va revenir à 0? Je ne le crois pas. Je crois qu'il ne le faut pas. On sera plutôt vers 3, 4 ou 5%", affirme-t-elle mentionnant les "30-40 ans" durant lesquels la France a vécu "dans la déflation".

Des baisses de prix dès septembre

Alors que l'inflation a augmenté de 14,9% en un an en avril 2023 - une "poussée de fièvre inflationniste selon la ministre - elle pourrait ralentir sa hausse dans les prochains mois, voire inverser la tendance, notamment dans l'alimentaire.

Olivia Grégoire assure l'inflation "commence à plafonner" et anticipe une baisse des prix sur "un certain nombre de produits" à "la rentrée de septembre".

"Dès cet été, nous sommes en droit de penser qu'à la suite des renégociations commerciales, le prix des pâtes (...), de l'huile de tournesol, vont baisser de façon significative", a confirmé Olivia Grégoire sur notre antenne.

D'ailleurs, elle a défendu ces négociations de prix annuelles entre les marques nationales: ces règles ont pour objectif de "protéger nos éleveurs et de protéger les prix de vente de nos éleveurs".

Théo Putavy