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Négociations commerciales: Olivia Grégoire appelle les distributeurs à "la cohérence et la responsabilité"

Alors que le gouvernement est parvenu à anticiper les négociations commerciales à la demande des distributeurs, la ministre déléguée chargée du Commerce estime qu'il leur revient désormais d'obtenir des baisses de prix dans les rayons.

La balle est dans le camp des distributeurs et industriels. C'est en substance le discours qu'a tenu Olivia Grégoire au micro de RTL jeudi matin, reconnaissant que les prix alimentaires ne reculaient "pas suffisamment pour que les Français s'en rendent compte" malgré un ralentissement de l'inflation.

Quelques semaines après l'adoption du projet de loi pour avancer les négociations commerciales et les faire aboutir au 15 janvier au lieu de 1er mars, la ministre déléguée chargée des PME, du Commerce, de l'Artisanat et du Tourisme souhaite que les distributeurs, qui demandaient cette renégociation de longue date, fassent preuve d'"un peu de cohérence et beaucoup de responsabilité".

"On est au début des négociations, les tarifs viennent d'arriver, a-t-elle rappelé. On a deux mois et demi pour la négociation. À l'entrée des négociations, on démarre rarement avec des baisses mais ce qui compte, ce n'est pas le départ mais la ligne d'arrivée."

La collègue de Bruno Le Maire estime que tout est "sur la table pour aller chercher des baisses de prix". Elle reconnaît cependant les difficultés auxquelles font face les distributeurs qui sont confrontés à une diminution de 4% de leurs volumes de vente.

Pas de nouvelle sanction contre les restaurateurs

Olivia Grégoire est également revenue sur les nouvelles règles pour le "fait maison", elle qui souhaite "obliger les restaurateurs à indiquer sur les menus les plats qui ne sont pas préparés sur place". Réfutant tout "jugement de valeur" qui distinguerait les "gentils des méchants", il s'agit pour elle de "valoriser davantage les 75.000 restaurateurs qui font leur travail" car jouer le jeu "coûte plus cher" entre les prix de l'énergie et des matières premières qui interviennent davantage dans la préparation.

Si elle indique que les discussions vont se poursuivre pour déterminer les modalités exactes de cette mesure, elle n'envisage pas de créer de nouvelles sanctions. "On a la sanction facile, constate-t-elle. Si vous mentez aux consommateurs, c'est une pratique commerciale trompeuse et il y a déjà un arsenal de sanctions contre ça."

Timothée Talbi