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Monoprix tourne la page des catalogues papier

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- - BERTRAND GUAY / AFP

L’enseigne a annoncé jeudi qu’elle n’éditerait désormais plus aucun catalogue papier. Une décision prise pour préserver l’environnement, et qui comporte aussi un intérêt économique.

Monoprix tourne la page du papier. Après avoir progressivement arrêté de proposer des sacs en papier dans ses magasins, le distributeur va cesser d’éditer des catalogues papiers. Le PDG de l’enseigne l’a annoncé jeudi sur le réseau social Linkedin.

C’est ainsi "30 millions de catalogues, correspondant à 2400 tonnes de papier qui seront supprimés, permettant à Monoprix de réduire de manière significative son impact environnemental". À la place, le groupe proposera un "prospectus digital" dont l’offre sera adaptée à son destinataire, selon son communiqué.

Cette décision pose un nouveau jalon dans l’histoire du groupe qui avait avalé il y a un peu plus de 20 ans Prisunic, dont le fameux catalogue faisait figure d’institution dans les années 70. Au point que ses pages au graphisme inventif et aux couleurs pop font encore régulièrement l’objet d’expositions, comme en novembre dernier à L’Espace Champerret à Paris.

Prisunic
Prisunic © Prisunic

La motivation de cette décision serait purement environnementale pour Monoprix, à en croire son patron. L’enseigne prend d’ailleurs régulièrement des mesures éthiques de cet ordre. Elle a ainsi été la première à proposer du bio dans ses rayons, puis des produits issus du commerce équitable. Elle a également renoncé à utiliser de la fourrure, de l’angora et du mohair dans ses collections textile.

Arrêter d’éditer des magazines papier va par ailleurs permettre à Monoprix de faire de menues économies. Car comme toutes les entreprises qui mettent sur le marché du papier ou du plastique, le distributeur est redevable d’une éco-contribution. Une sorte de taxe indexée sur le volume d’emballages mis en circulation, dont les recettes servent à financer le recyclage en France.

Pour ce type de papier, l’eco-contribution a augmenté en 2018, à 67 euros la tonne. Monop’ va donc économiser plus de 160.000 euros cette année, seulement en éco-contribution, sans compter la fin des dépenses en production et distribution de ces magazines.

Nina Godart