Michel-Edouard Leclerc souhaite rouvrir ses rayons non-essentiels "le plus tôt avant Noël"

Alors que le président de la République pourrait annoncer un allègement du confinement ce mardi soir, Michel-Edouard Leclerc revient sur les enjeux de cette fin d'année pour la grande distribution.

Quelle fin d'année pour la grande distribution? Michel-Edouard Leclerc, invité de Good Morning Business ce mardi, a indiqué qu'il souhaitait une réouverture de l'ensemble des rayons de ses magasins le plus tôt possible, alors que le président de la République pourrait annoncer un allègement du confinement ce mardi soir.

"Le plus tôt avant Noël le mieux c'est, avec plus d'horaires, avec les dimanches. Je ne dis pas ça d'un point de vue simplement business. Les fournisseurs, les agriculteurs et les éleveurs ont besoin qu'on écoule leurs marchandises. Mais pour des raisons sanitaires et (le respect de) la distanciation, il faut étaler ces flux commerciaux dans nos magasins", a-t-il déclaré.

Des nocturnes et des ouvertures le dimanche

Il a ajouté qu'il n'y avait "pas beaucoup" de règles à changer sur le plan sanitaire. Concernant un éventuel assouplissement des horaires des magasins: "C'est en discussion":

"Nous avons le droit d'ouvrir le dimanche et chaque entreprise avec ses salariés, avec son personnel, doit organiser cela", a expliqué Michel-Edouarc Leclerc, assurant qu'il y aura notamment des ouvertures "nocturnes".

Il a tenu à rassurer sur les niveaux des stocks, après des craintes en particulier sur une pénurie de jouets à Noël:

"La nouveauté par rapport au premier confinement, c'est que ça ne prend plus le côté rareté: les gens ne se précipitent pas pour acheter à tout prix. Il y aura des jouets, il y a du chocolat, il y a de quoi faire la fête"

Compréhensif sur le Black Friday et les rayons fermés

Michel-Edouard Leclerc est également revenu sur le report du Black Friday au 4 décembre:

"Je n'étais pas demandeur (de repoussr le Black Friday). Je ne suis pas un fou de Black Friday, j'aurais préféré un nom français, je ne sais pas, "la France bleue", ça doit être déposé déjà."

"On a montré aux politiques qui avaient du mal à prendre cette décision, il y avait des critères sanitaires mais il y avait aussi cette pression, comme ils ont appelé ça, "en équité". Il était difficille de rouvrir nos rayons sans faire rouvrir l'ensemble des commerçants. Donc les pouvoirs publics ont exigé deux choses: la maîtrise des flux de trafic en diminuant le taux promotionnel, c'est à dire le report du Black Friday, et de l'autre côté aussi des mesures sanitaires renforcées, notamment dans les petits commerces alimentaires."

Dans ce contexte, il pense toutefois pouvoir continuer à pratiquer des promotions en cette fin d'année:

Malgré la loi Egalim (loi pour l'équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine, durable et accessible à tous) "il y aura des promotions, c'est plus compliqué mais il y en aura quand même".

https://twitter.com/Ju_Bonnet Julien Bonnet Journaliste BFM Auto