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Michel-Edouard Leclerc annonce le retour en force des négociateurs pour faire baisser les prix

Invité de France Bleu Pays d'Auvergne, le patron des magasins Leclerc annonce le retour “en force” des négociateurs, chargés d’obtenir les prix les plus bas pour les consommateurs. Une déclaration qui ne va sans doute pas ravir les industriels et les producteurs.

De passage à Arvemes (Allier) pour inaugurer un parc photovoltaïque installé sur le parking du Leclerc, Michel-Edouard Leclerc s’est inquiété de l’inflation: “Là, 25% du chiffre d'affaires des centres Leclerc, 25% de 50 milliards de chiffre d'affaires risquent d'être impactés par 4 à 5% d'inflation. Donc, on va faire notre métier. On va travailler avec discernement. La solution pour le président du groupe Leclerc? Une politique de négociation plus ferme avec les industriels.

“On a promis de laisser passer l'augmentation des coûts de la production agricole, mais tout le reste va être épluché, soit différé, soit refusé.”

"Si on effraie le consommateur avec des prix trop élevés, ça ne va pas le faire”

De quoi inquiéter les industriels de l'agroalimentaires, présents autour de la table de négociations souvent âpres. D’autant que dans son interview à France Bleu, Michel-Edouard Leclerc a justifié sa préférence pour les prix bas: “Parce que les consommateurs aujourd'hui, ce sont eux qui tirent la croissance. On parle de transition énergétique, de relance de l'économie, mais si on effraie le consommateur avec des prix trop élevés, ça ne va pas le faire”.

Une prise de position qui pourrait être suivie? Les autres groupes de distribution comme Intermarché et Système U pourraient bien agir de la même manière à en croire Michel-Edouard Leclerc. “Depuis 5 ans, être négociateur, ce n'était pas très bien porté. On était en déflation, avec tous ces hommes politiques qui vous disent « le prix bas tue l'emploi », les agriculteurs qui demandent des augmentations, etc.” Une politique désormais révolue.

Sofiane Aklouf