Marché de Rungis: "pas de déconsommation" en vue à l'approche des fêtes

Le PDG du Marché International de Rungis Stéphane Layani est revenu sur l'activité du marché en cette fin d'année alors que l'inflation continue à peser sur le pouvoir d'achat des ménages.

"L'inflation ne peut pas gâcher la fête", tranche le PDG du marché international de Rungis Stéphane Layani. Invité dans la Grande interview de BFM Business ce lundi 18 décembre, le dirigeant a assuré ne pas constater d'effet de l'inflation sur les volumes vendus à Rungis en cette fin d'année.

"On ne constate pas de déconsommation en ce moment à Rungis", ajoute-t-il, avant de toutefois admettre des évolutions de consommation. "Les gens veulent des produits plus locaux, plus solidaires, plus durables".

Des arbitrages pour "consommer malin"

"Ils vont vouloir se faire plaisir avec des produits de tradition comme la volaille et, par ailleurs, ils vont consommer malin et changer un peu leurs habitudes: par exemple, au lieu d'acheter du saumon, ils vont plutôt prendre de la truite", développe-t-il.

"Les volumes sont là mais simplement des arbitrages sont faits", précise Stéphane Layani. "On va atteindre 11,6 milliards d’euros de CA cette année", indique-t-il.

5% d'inflation en décembre à Rungis

Et si les ventes ne sont pas affectées par la hausse des prix c'est que celle-ci "est en train de régresser" à Rungis, selon son PDG.

"On était à +11% en septembre, on était à +9 en novembre, on est à +5 en décembre", détaille-t-il.

"On est sur un pas de décélération de l’inflation, résume-t-il, et à 5% d’inflation à Rungis on est encore 7 points de moins par rapport aux produits préparés d’avance, aux produits industriels", ajoute-t-il, évoquant "un avantage compétitif qu’ont les opérateurs du marché de Rungis".

Nina Le Clerre