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Logement, transports, santé… ces régions où les dépenses contraintes sont les plus élevées

Au 1er juillet 2016, la facture de gaz des clients d'Engie augmentera en moyenne de 0,4%. (image d'illustration)

Au 1er juillet 2016, la facture de gaz des clients d'Engie augmentera en moyenne de 0,4%. (image d'illustration) - Flickr - CC

Selon une étude du comparateur LesFurets avec CSA Research, les Français consacrent en moyenne 1055 euros par mois aux dépenses de logement, de transports...

Les Français font face à des dépenses dites "contraintes", également appelées dépenses "fixes" ou "préengagées" en légère baisse. Il s’agit le plus souvent de dépenses liées à des contrats à court terme (loyers, remboursement de prêts, assurances, abonnements d’électricité, gaz ou téléphonie, etc.).

Selon une étude* du comparateur LesFurets en partenariat avec CSA Research, les Français déboursent en moyenne 1055 euros par mois pour régler ces différentes factures (11 en moyenne) contre 1061 euros lors de la précédente étude menée en novembre dernier.

Les dépenses les plus onéreuses sont:

  1. Le loyer ou le crédit immobilier: 662 euros en moyenne par mois ;
  2. Les frais relatifs aux transports: 218 euros en moyenne par mois (dont 186 euros de remboursement de crédit automobile);
  3. Le crédit automobile: 186 euros en moyenne par mois ;
  4. Le crédit à la consommation: 153 euros en moyenne par mois (vs. 169 euros en novembre 2020): un effet des confinements et couvre-feu successifs, qui auraient réduit les besoins de trésorerie des Français).
  5. Les frais de santé: 99 euros par mois en moyenne

Les frais d'électricité (89 euros) et de chauffage (84 euros) constituent également des dépenses significatives. L’assurance habitation représente une dépense moyenne de 62 euros par mois tandis que l’eau constitue une dépense moyenne de 48euros par mois.

Fortes disparités régionales

Ces chiffres cachent en réalité des disparités importantes en fonction du lieu d'habitation des Français.

La Bourgogne-Franche-Comté reste en tête du podium avec un budget moyen de 1174 euros.

"Contrairement aux autres régions, les postes transports, communication et services financiers sont particulièrement élevés dans la région par rapport à la moyenne nationale", explique l'étude.

Le Grand Est arrive en deuxième position avec une somme dédiée aux dépenses contraintes de 1116 euros. "Dans cette région, le poids des dépenses contraintes semble globalement plus élevé sur l’ensemble des postes (logement, communication, transports, santé et services financiers) avec une différence significative pour les dépenses de gaz, fioul et chauffage collectif, nettement plus importantes et dues en grande partie aux aléas météorologiques".

L'Ile-de-France profite de frais de transports peu élevés

L'Ile-de-France complète le podium avec un budget moyen de 1070 euros par mois. "Les frais relatifs au loyer ou au remboursement d’un crédit immobilier constituent bien entendu un poste de dépenses critique pour les Franciliens et sont toujours plus élevés en Île-de-France (809 euros). Mais ces coûts sont contrebalancés par des frais de transport (185 euros vs. 218 euros pour l’ensemble) ou des services financiers (52 euros vs. 73 euros pour l’ensemble) plus faibles".

Globalement, les revenus les plus modestes déboursent en moyenne 888 euros par mois pour leurs dépenses contraintes tandis que les plus hauts revenus dépensent 1481 euros.

"Cet écart très important s’explique par le fait que les catégories les plus aisées ont un niveau de loyer (1159 euros) nettement supérieur aux catégories les plus modestes (457 euros). D’une manière générale, le montant moyen déboursé pour chacun des items tend à augmenter en fonction du niveau de revenus à l’exception de l’eau qui demeure relativement stable", peut-on lire dans l'étude.

*étude réalisée par l'institut CSA Research pour lesfurets, par questionnaire autoadministré online du 24 février au 4 mars 2021 auprès d’un échantillon de 2005 personnes représentatives de la population française âgées de 18 ans et plus, constitué avec la méthode des quotas. La construction de l’indice est basée sur la méthode de Laspeyres, notamment utilisée par l’INSEE pour calculer l’indice des prix à la consommation.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business