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Les ventes de vêtements ont plongé en septembre

L'enseigne Camaieu subit de plein fouet la morosité du secteur de l'habillement

L'enseigne Camaieu subit de plein fouet la morosité du secteur de l'habillement - JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP

La faute au beau temps: les magasins de vêtements ont été désertés en septembre. Le chiffre d'affaires des enseignes de l'habillement affiche une baisse de près de 20%.

En septembre, les Français ne se sont pas précipités dans les magasins de vêtements pour faire des emplettes. Les enseignes de l’habillement ont enregistré une baisse très marquée de leur chiffre d’affaires (-19,6%), selon l'alliance du commerce. En cumulé depuis le début de l’année, les ventes d'habillement affichent une baisse de 5,4%.

Traditionnellement, le chiffe d'affaires de septembre est marqué par de fortes variations en fonction de la météo. Alors qu’en 2017, les ventes avaient bondi de 22,6% par rapport à 2016, cette année le beau temps “explique en grande partie les mauvais chiffres”.

Des enseignes à la peine

Le e-commerce est touché, mais un peu moins que les autres canaux e distribution. Les ventes en ligne baissent de 8,9%. Contrairement à la tendance des derniers mois, les magasins de centre-ville tirent mieux leur épingle du jeu que ceux situés en périphérie. Les chaînes de grande diffusion des périphéries de villes: des magasins de grande taille proposant une gamme à bas prix, enregistrent un recul des ventes de 22,3% quand les chaînes spécialisées des centre-ville voient leur vente baisser légèrement moins, à 17,3%.

Le prêt-à-porter traverse une période compliquée en France. En juillet, la direction du groupe Happychic, basé à Roubaix, qui rassemble les enseignes de prêt-à-porter Jules, Brice et Bizzbee présentait aux organisations syndicales un projet de suppression de 466 postes dans les deux ans, dont 88 au siège. Quelque 88 magasins Jules et Brice doivent être fermés ou cédés tout comme l'entrepôt situé au Mans.

La semaine dernière, l'enseigne française de prêt-à-porter Camaïeu demandait sa mise sous sauvegarde du tribunal de commerce de Lille, alors que l’enseigne ploie sous une dette de 459 millions d'euros pour 718 millions de chiffre d'affaires.

Anne-Katell Mousset