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Les soldes d'hiver s'essoufflent dès les premières semaines

Les clients n'ont pas été aussi nombreux qu'espérés dans les magasins lors de ces deux premières semaines des soldes d'hiver.

À une dizaine de jours de la fin de cette période de promotions, les soldes d'hiver ont déjà marqué un coup d'arrêt. Après un démarrage plutôt bon le 11 janvier, l'affluence dans les magasins a vite reflué, selon les professionnels du secteur.

"Le dynamisme de la première semaine s'est vite essoufflé", rapporte Emmanuel Le Roch, délégué général de la fédération des enseignes spécialisées Procos.

Une baisse de fréquentation dès la 2e semaine

Par rapport aux soldes d'hiver 2021, la fréquentation s'affiche en hausse de 4% sur la première semaine, mais diminue de 7% sur la deuxième semaine, selon un premier bilan de Procos. "Le mois de décembre avait été assez bon en habillement et l'électroménager est moins attractif à l'heure actuelle, car les clients se sont beaucoup équipés" pendant la crise sanitaire, analyse Emmanuel Le Roch.

Surtout, les centres commerciaux (+7% la première semaine et +3% la deuxième semaine) ont été préféré aux centres-villes (+4% la première semaine et -7% la deuxième semaine), note Procos.

Et ce sont notamment les gros centres commerciaux qui ont eu les faveurs des clients. "Ces derniers considèrent que les centres commerciaux sont plus efficaces pour faire les soldes" en raison de la concentration des enseignes, souligne Emmanuel Le Roch, y voyant également une conséquence possible du prix des carburants.

En attendant le froid?

Du côté du seul habillement, les chiffres sont aussi mitigés. Sur la période du 11 au 22 janvier, les ventes de vêtements et de chaussures ont pourtant grimpé de 6% par rapport à 2022 selon le panel Retail Inc pour l'Alliance du commerce. "C'est une hausse en trompe-l'œil, car les soldes ont été très mauvais l'année dernière en raison de l'épidémie", avance Yohann Petiot, directeur général de l'Alliance du commerce. Par rapport à 2019, dernière année normale avant la crise sanitaire, les ventes dégringolent de 22% sur ces deux premières semaines de promotions.

Après un très bon mois de décembre et de bonnes ventes privées, "il n'y a pas une offre pléthorique pour les soldes dans les magasins car les stocks sont raisonnables", explique Yohann Petiot. Et les clients, eux, ne ressentent pas forcément le besoin de venir à nouveau chasser les bonnes affaires. D'autant plus que le contexte économique et social, morose, "ne contribue pas à la confiance des ménages", note-t-il. Les enseignes espèrent tout de même un rebond sur la deuxième partie des soldes. "Le froid pourrait relancer les ventes sur la troisième semaine", estime Yohann Petiot.

Jérémy Bruno Journaliste BFMTV