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Les magasins alimentaires présents dans les centres commerciaux pourront rester ouverts

Une des entrées des Galeries Lafayette à Paris, le 28 novembre 2020

Une des entrées des Galeries Lafayette à Paris, le 28 novembre 2020 - GEOFFROY VAN DER HASSELT © 2019 AFP

Jean Castex a annoncé qu'à partir de dimanche les centres commerciaux non alimentaires d'une surface supérieure à 20.000 mètres carrés seront fermés. Dans ces grands centres commerciaux pourront rester ouverts les supermarchés et hypermarchés ainsi que les magasins alimentaires présents dans les galeries marchandes.

Pas de rideau baissé généralisé: les petits commerçants ont exprimé leur soulagement vendredi soir après l'annonce de Jean Castex d'une fermeture, dès dimanche, des seuls magasins non alimentaires situés dans les grands centres commerciaux. "A compter de ce dimanche, les centres commerciaux non alimentaires d'une surface supérieure à 20.000 mètres carrés, c'est-à-dire ceux qui favorisent le plus de brassage des populations, seront fermés", a indiqué le Premier ministre à l'issue d'un conseil de défense sanitaire.

Concernant l'évolution des jauges, pour lesquelles Jean Castex n'a pas donné de détails, "ce qui avait été envisagé" lors des discussions avec le gouvernement, "c'était de passer d'un client pour 8 m2 à un client pour 10 m2, c'est sur ce quoi nous avions travaillé ensemble", a précisé Jacques Creyssel président de la Fédération du commerce et de la distribution (FCD, regroupant la plupart des enseignes de la grande distribution).

A Paris, le BHV et les Galeries concernés

Concrètement, dès dimanche, dans les grands centres commerciaux, pourront seulement rester ouverts les supermarchés et hypermarchés ainsi que les magasins alimentaires présents dans les galeries marchandes.

A Paris, le BHV-Marais et les Galeries Lafayette/Haussmann sont concernés par les mesures annoncées puisque ces magasins dépassent les 20.000 m2, selon la direction des Galeries Lafayette.

Une injustice?

"Sur les 835 centres commerciaux que compte la France, la moitié ont une surface supérieure à 20.000 m². Aucun n'a été reconnu comme ayant constitué un cluster depuis le début de la crise sanitaire", a réagi le Conseil national des centres commerciaux (CNCC). Il indique attendre "des réponses précises du gouvernement lors d'une téléréunion" samedi, avec les ministres de l'Economie Bruno Le Maire et des petites et moyennes entreprises (PME) Alain Griset, critiquant une décision "très imprécise quant à son périmètre d'application".

Emmanuel Le Roch, délégué général de la fédération du commerce spécialisé Procos, qui représente quelque 60.000 magasins de tous les secteurs sauf la grande distribution alimentaire, parle d'une "injustice": "On va avoir des boutiques, de mêmes commerces voire même de mêmes enseignes qui vont être fermées dans ces centres et qui vont pouvoir ouvrir en centre-ville ou en zones commerciales", a-t-il regretté.

Il a appelé le gouvernement à "assumer" sa décision et "pour rassurer tout le monde de mettre en place dès la semaine prochaine les aides qui correspondent à cette décision" car "les systèmes (d'aides, NDLR) tels qu'ils existent aujourd'hui ne permettent pas de répondre aux problèmes des entreprises moyennes et grandes". "Compte tenu des seuils et des plafonds, elles ne répondent pas au préjudice des acteurs les plus importants", a-t-il poursuivi en demandant des annulations de loyer "et/ou une prise en charge de leurs frais fixes". Et de prévenir que "très clairement, si on ne fait pas ça, il y aura beaucoup de casse".

https://twitter.com/DianeLacaze Diane Lacaze avec AFP Journaliste BFM Éco