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Les industriels des produits cosmétiques réclament des hausses de prix

Un rayon cosmétique dans un supermarché. Illustration

Un rayon cosmétique dans un supermarché. Illustration - Charly Triballeau - AFP

Confrontée aux différences hausses de coûts, la Fédération des entreprises de beauté demande un cadre pour la reprise des négociations commerciales, à l’image de ce qui s'est fait dans l’agroalimentaire, mais pour les distributeurs, il est hors de question d'aller aussi loin.

Explosion des coûts des matières premières et des prix de l'énergie, difficultés d'approvisionnement... Pressées de tous les côtés, un certain nombre d'entreprises de la cosmétique ont déjà pris contact avec leurs clients de la distribution pour rediscuter des tarifs.

Mais la Fédération des entreprises de beauté (Febea), qui estime qu’elle représente 90% des entreprises du secteur, en France, souhaite aller encore plus loin:

"Il faut que l’on arrive à répercuter nos hausses de coûts", martèle Emmanuel Guichard, Délégué général de la Febea, pour qui "à date, ce qui bloque, c’est la grande distribution".

Le syndicat veut une charte d'engagement, à l’image de celle qui a été faite pour la chaîne agroalimentaire, dans le cadre de la loi Egalim 2. Il déplore d'ailleurs que les super promotions, qui sont désormais plafonnées dans les rayons de produits alimentaires, soient souvent reportées sur le rayon des produits de beauté...

Des discussions au cas par cas

"Ce n’est pas possible que cela nous retombe dessus!", insiste le patron du Groupe Sarbec, qui produit, notamment, les produits Corine de Farme. Il estime que "c’est mauvais pour l’image, même à l’international, et pour le retail en général".

Pour tenter de faciliter les discussions entre les distributeurs et les fabricants et pour réfléchir aux "bonnes pratiques", le gouvernement a missionné le Médiateur des entreprises. Une réunion à ce sujet est prévue vendredi. Avancer, pourquoi pas, nous laisse-t-on entendre du côté de la Fédération du Commerce et de la Distribution, qui insiste toutefois sur deux lignes rouges: Elle refuse catégoriquement une réouverture globale des négociations commerciales dans le non-alimentaire (les discussions doivent se faire au cas par cas). Elle refuse, aussi, de signer une nouvelle "charte d’engagement".

Pauline Tattevin