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"Les Français comptent vachement moins pendant Noël": pour Michel-Edouard Leclerc, les consommateurs vont "quand même faire la fête"

Invité sur le plateau de BFMTV, le président du comité stratégique des centres E. Leclerc a indiqué que la plupart des Français s'orientaient actuellement sur des achats alimentaires, notamment sur des produits onéreux.

Les Français ne semblent pas être une majorité à souffrir de l'inflation qui, bien qu'en forte baisse depuis quelques mois, reste à un niveau relativement élevé. C'est en tout cas le constat que dresse Michel-Edouard Leclerc qui se fie à leurs comportements d'achats dans les centres E. Leclerc à l'approche des fêtes de fin d'année. "De manière générale, les Français achètent beaucoup d'alimentation même onéreuse et ils comptent vachement moins pendant Noël", observe le président du comité stratégique des centres E. Leclerc.

Sur le plateau de BFMTV vendredi matin, l'un des principaux acteurs de la grande distribution dans l'Hexagone a notamment évoqué le succès des voyages sur tout le territoire national. "Aujourd'hui, les vols sur les Antilles sont pleins, insiste le représentant de Leclerc qui propose également des offres de voyage. Sur la Martinique, la Guadeloupe et la Réunion, ça marche fort. Le tourisme français dans des mobile homes, des campings et des locations de qualité sont très forts comme le tourisme national de découverte, à la montagne, en bord de mer."

Plusieurs secteurs "patinent" à cause de prix trop élevés

Michel-Edouard Leclerc rappelle cependant qu'une "poche, un groupe de Français" a toujours des difficultés financières liées à "des charges de loyer très élevés" ou "des problèmes de transport". "Ceux-là vont dépenser moins, pour eux c'est dur de faire la fête, indique-t-il. Au lieu de prendre du champagne, ils prendront du crémant. C'est ce qu'on appelle un 'Noël de substitution' mais ils vont quand même faire la fête."

À ce titre plusieurs secteurs d'activité ne profitent pas du regain de consommation des Français, largement concentré sur les produits alimentaires en cette fin d'année 2023. La faute à des prix qui restent trop élevés selon le distributeur: "Les champagnes vont faire leur chiffre d'affaires à l'export, à Hong-Kong ou aux Etats-Unis. Les très bons champagnes sont devenus très chers."

"Dans les parfumeries et l'industrie du luxe, ça patine aussi. Dans le textile, les vêtements, malgré la qualité du prêt-à-porter, on voit bien que les classes moyennes et bourgeoises ne renouvellent pas leurs garde-robes au féminin et au masculin."
Timothée Talbi