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La production de vin redécolle après le cru catastrophique de 2017

La production devrait s'élever à 46,1 millions d'hectolitres.

La production devrait s'élever à 46,1 millions d'hectolitres. - GEORGES GOBET / AFP

La production de vin en France devrait augmenter de 25% cette année. La canicule n'aurait pas affecté le potentiel de production.

La production de vin en France devrait s'élever en 2018 à 46,1 millions d'hectolitres, en hausse de 25% par rapport à la terrible année 2017. La récolte de l'an passé avait été marquée par une vague de gel qui avait touché l'ensemble des bassins viticoles.

Si le mildiou a occasionné des pertes, "en revanche la canicule ne semble pas avoir affecté le potentiel de production au 20 août", indique Agreste, le service de statistiques du ministère de l'Agriculture, qui table donc sur le retour d'une production conforme à la normale.

Le mildiou, parasite dont la propagation a été favorisée dans l'ensemble des régions viticoles par une série d'épisodes pluvieux et orageux au printemps, a été "particulièrement virulent dans les bassins de la façade atlantique et surtout de la Méditerranée, où il entraîne des pertes de récolte", indique Agreste. La canicule a ralenti la progression de cette maladie. 

+39% de production en Champagne

Languedoc-Roussillon, Corse et Sud-Est seraient ainsi les seuls bassins de la production en baisse par rapport à la moyenne quinquennale. Les fortes chaleurs de l'été ont entraînés des vendanges particulièrement précoces, notamment en Bourgogne, Beaujolais, Alsace et Champagne. Dans cette région, la production viticole pulvérise la moyenne des dernières années (+39%). Même constat, dans une moindre mesure, pour les autres régions touchées par la canicule.

Dans le Bordelais, le mildiou a surtout touché les Merlots mais ne devrait pas empêcher la production de retrouver des niveaux plus conformes aux habitudes, entre 5,4 et 5,8 millions d'hectolitres. Les experts attendent toutefois la fin de la véraison, maturation des raisins qui passent du vert au rouge vif, pour évaluer plus précisément les pertes occasionnées par le mildiou. 

J.-C.C. avec AFP