La frénésie de consommer des Français ne faiblit pas

Les dernières données communiquées par Bercy confirment que les dépenses de consommation se maintiennent bien au-dessus de leur niveau de 2019.

La reprise de la consommation des Français après la réouverture des commerces n'est pas un feu de paille. Semaine après semaine, le volume de dépenses se maintient à un niveau bien supérieur à celui d'avant-crise.

Ainsi, du 14 au 20 juin, les montants payés par cartes bancaires sont 18% supérieurs par rapport à la même semaine en 2019. Les ventes en magasins physiques sont supérieures de +16% à leur niveau pré-crise et les ventes en ligne de +24%, des niveaux similaires à la semaine précédente.

Les dépenses par CB en biens manufacturés restent très dynamiques. Dans les biens électroniques, électriques et informatiques, elles progressent par rapport à la semaine précédente, à plus de 45% de leur niveau de 2019.

+45% par rapport à 2019 dans l'électronique et l'informatique

Dans l’habillement-textile, les dépenses continuent de ralentir, mais restent bien au-dessus de leur niveau d’il y a deux ans (de près de 30%).

Les dépenses dans les secteurs de loisirs continuent de progresser. Celles dans l’hébergement et la restauration, qui avaient fortement rebondi dans la première semaine de juin, progressent plus lentement mais sont désormais supérieures de plus de 10% à leur niveau de la même semaine de 2019.

Durant la semaine du 14 juin, la hausse est également particulièrement forte pour les aquariums, zoos et parcs d’attraction, ainsi que le cinéma, qui repassent au-dessus de leur niveau de 2019 dans les derniers jours de la semaine.

Malgré ces bons indicateurs, le ministre de l'Économie "maintient" ainsi son estimation de croissance pour l'année 2021 à 5% du PIB. Un chiffre plus pessimiste que celui avancé par la Banque de France par exemple qui table sur 5,75%.

Bruno Le Maire justifie cette prudence par la persistance d'un risque sanitaire porté par le variant Delta, qui a d'ores et déjà obligé certains pays comme l'Australie à reconfiner localement. "Le variant Delta est le seul vrai risque pour la croissance. Il reste un risque sanitaire", a ainsi insisté le locataire de Bercy sur CNews.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business