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La facture bancaire des plus précaires continue de s'alléger

Le montant annuel moyen des frais bancaires des clients les plus fragiles s'est réduit de 17% en 2021 par rapport 2020, selon le rapport annuel de l'Observatoire de l'inclusion bancaire présidé par la Banque de France, publié mercredi.

C'est la baisse la plus importante de ces six dernières années, précise le rapport. Ce montant atteint désormais 118 euros par an.

Les personnes identifiées comme fragiles par les banques bénéficient notamment d'un plafonnement automatique de leurs frais d'incidents bancaires entre 20 et 25 euros par mois, a rappelé le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, à l'occasion de la présentation du rapport.

L'observatoire s'est félicité de l'amélioration de l'identification de ces clients financièrement fragiles, qui ont permis aux banques d'augmenter de 8% en un an le nombre de clients concernés en 2021 par ce dispositif.

700.000 bénéficiaires

"Il y a eu un énorme travail des travailleurs sociaux pour faire connaître cette offre", s'est réjoui le gouverneur de la Banque de France, soulignant notamment l'augmentation du nombre de structures d'accueil et de conseil, les "points conseil budget", soit 500 lieux en France en 2021.

Cette meilleure identification a permis au dispositif de bénéficier à plus de monde: près de 700.000 personnes en ont profité en décembre 2021, soit 15% de plus qu'en 2020 et deux fois plus qu'en 2017.

L'Observatoire souligne également un recul du nombre de dossiers de surendettement déposés auprès des commissions dédiées en France métropolitaine, soit 15% de dossiers en moins par rapport à 2020.

Ce recul correspond à une "tendance de longue durée depuis 2014", a indiqué le gouverneur de la Banque de France. Il s'explique par une succession de lois ayant permis de simplifier les procédures d'annulation de dette et par les "efforts de prévention des points conseil budget", a-t-il ajouté.

Socialement, les personnes surendettées sont souvent isolées et la moitié d'entre elles ne bénéficient d'aucune capacité de remboursement pour faire face à leurs dettes, rappelle le rapport

OC avec AFP