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La Brinks installe des distributeurs de billets dans les villages qui n'en ont plus

A Locmaria-Plouzané, un distributeur de billets d'un genre inédit vient d'être mis en service: il n'est affilié à aucune banque. C'est la commune qui a tenu à offrir ce service à ses habitants et a fait appel au nouveau service de la Brinks, point cash village.

En plus de la fermeture des boulangers, des épiceries ou encore du bureau de poste, les petites communes doivent également faire face à la disparition des distributeurs de billets automatique (DAB). Les banques ont en effet fait subir un sérieux régime à leur réseau d'agences, et n'hésitent plus à fermer les distributeurs qu'elles ne jugent pas rentables.

A Locmaria-Plouzané, dans le Finistère, la mairie a décidé de réagir pour éviter à ses 5000 habitants de parcourir six kilomètre pour retirer de l'argent. Ils ont depuis quelques semaines à leur disposition un nouveau DAB. Il ne porte les couleurs d'aucune banque. Et pour cause : l'appareil est géré par la Brinks.

Les Français restent attachés au paiement en cash

Plus connue pour ses services de convoyage de fonds, l'entreprise a lancé l'offre Point cash village, un service clé en main qui s'adresse aux collectivités et aux commerçants qui souhaitent avoir leur point de retrait. Brinks se charge d'installer le distributeur de billets, de son approvisionnement, de la maintenance et de la gestion des éventuels soucis de retrait. 

"Si nous avons développé cette offre, c’est avant tout pour faire écho à un besoin de la population. Nous avons réalisé un sondage montrant que 86% des Français voulaient continuer à utiliser le cash et surtout à garder le libre choix de leurs moyens de paiement", expliquait le président de Brink’s France, Patrick Lagarde sur BFM Business le mois dernier.

Pour la commune, il faut trouver le bon local. Celui-ci doit être accessible pour permettre l'approvisionnement du distributeur en respectant les contraintes sécuritaires. Il doit aussi répondre à certaines normes pour lutter contre le vandalisme. Mais aussi être facile d'accès tout au long de la journée pour que les usagers puissent retirer de l'argent à toute heure.

La commune n'a pas acheter le distributeur, il est mis à disposition dans le cadre de ces prestations, facturées 1500 euros par semaine. Mais les frais peuvent être réduits en fonction du nombre de transactions par mois.

"Nous avons noué des partenariats qui visent à abaisser le coût en cherchant un accord pour la domiciliation. Nous avons bâti un modèle dans lequel nous intéressons la commune au débit de la machine. Plus elle débitera, plus elle sera utilisée, et moins la machine coûtera cher à la commune", a précisé Patrick Lagarde.

L'offre rencontre un echo positif auprès des communes. Une cinquantaine de demandes est parvenue à la Brinks. Mais l'entreprise estime que son service pourrait à terme implanter entre 1000 et 2000 points de cash à travers la France, selon des informations du Parisien.