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L'Écosse rend toutes les protections périodiques gratuites

Selon l’association Règles élémentaires, 1,7 million de femmes seraient en difficulté chaque mois lorsqu’il faut acheter des serviettes et tampons

Selon l’association Règles élémentaires, 1,7 million de femmes seraient en difficulté chaque mois lorsqu’il faut acheter des serviettes et tampons - iStock - MichalLudwiczak

Le Parlement vient d’adopter une loi qui permet de distribuer gratuitement les tampons et serviettes hygiéniques dans certains centres communautaires et pharmacies. En France, une expérimentation doit être lancée cette année à destination des femmes en situation de précarité.

C’est une première mondiale. Les Écossaises vont pouvoir bénéficier gratuitement de protections périodiques. Le Parlement vient d’adopter en première lecture une loi qui instaure la distribution, à qui le demande, des serviettes hygiéniques et des tampons sans avoir rien à débourser.

Il suffira que ces femmes se rendent dans des centres communautaires, des centres de jeunesse et des pharmacies qui vont faire partie du réseau de distribution. Ce plan devrait avoir un coût annuel d’environ 24 millions de livre, soit près de 29 millions d’euros.

Pour la députée Monica Lennon, a l’origine du projet de loi, il s’agit d’une question de dignité et d’un "signal aux citoyens de ce pays sur le sérieux avec lequel le Parlement prend l'égalité des sexes". Car chaque mois, des femmes vivant dans des conditions précaires n’ont pas les moyens d’acheter ces protections et doivent s’isoler, et pour certaines manquer l’école ou le travail.

Des universités en première ligne contre la précarité mensuelle

L’Ecosse est très en pointe sur ce sujet, puisque depuis 2018 elle met à disposition des protections hygiéniques dans les écoles, les collèges et les universités. 

En France aussi la question de la précarité mensuelle se pose. Selon l’association Règles élémentaires, 1,7 million de femmes seraient en difficulté chaque mois lorsqu’il faut acheter des serviettes et tampons. Le gouvernement va expérimenter cette année la distribution gratuite de protections pour les femmes en situation de précarité, avec un budget d’un million d’euros.

Il y a aussi des initiatives locales, comme les universités de Lille, Rennes 2 et la Sorbonne qui ont mis en place un système de distribution pour ses étudiantes. La mutuelle étudiante LMDE propose à ses adhérentes le remboursement de leurs protections hygiéniques à hauteur de 20 à 25 euros par an sur présentation du ticket de caisse.

Coralie Cathelinais