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L'écologie peut devenir "un argument commercial et marketing", assure le co-gérant d'Etam

Selon Laurent Milchior, co-gérant du groupe de lingerie Etam, le secteur du textile peut s'appuyer sur les nouvelles attentes écologiques des consommateurs pour en faire un argument commercial.

Laurent Milchior, co-gérant du groupe Etam, était l'invité de l'émission 12H L'Heure H sur BFM Business. L'entreprise est aujourd'hui le leader français de la lingerie – le troisième groupe européen et le septième à l'échelle mondiale – avec un milliard d'euros de chiffre d'affaires et 100 millions de pièces produites chaque année. Alors que le consommateur accorde une place de plus en plus importante à l'écologie, Laurent Milchior est revenu sur ces nouvelles attentes et contraintes qui pèsent sur les entreprises du secteur du textile.

En prenant l'exemple d'un pyjama vendu 40 euros en boutique, "l'acheter en polyester complètement recyclé, donc à base de bouteilles d'eau, c'est 1,50 dollar de plus. Ce 1,50 dollar de plus, si je change ma chaîne d'approvisionnement, j'arrive à en récupérer une grosse partie, et ensuite j'arrive à le 'marketer' après du consommateur. Si je dis à ma consommatrice 'est-ce-que vous voulez offrir pour Noël ce pyjama à 40 euros qui pollue ou ce pyjama à 41 euros qui ne pollue pas', le choix pour le consommateur est vite fait", assure Laurent Milchior.

"On prend une avance"

"Je pense que c'est en dialoguant de manière honnête et transparente avec le consommateur, tant que la hausse de prix est relativement contrainte ou qu'on arrive à en absorber une partie", que l'on peut en faire "un argument marketing", souligne-t-il. "Je pense que ce qui va être important pour les entreprises, c'est où on attend que le législateur régule ce marché et on va être poussé par la régulation, obligé d'être à notre limite de ce qu'on est capable de faire, ou alors on prend une avance, et on en fait aussi un argument commercial et marketing", estime le dirigeant du groupe français.

J. B.