BFM Business
Conso

L'aéroport de Nice-Côte d'Azur voit la demande de hausse de 49% de ses tarifs 2020 retoquée 

L'Autorité de régulation des transports a refusé d'homologuer les tarifs des redevances aéroportuaires applicables aux aérodromes de Nice-Côte d'Azur et de Cannes-Mandelieu à compter du 1er février 2020,  demandés par l'aéroport.

L'Autorité de régulation des transports a refusé d'homologuer les tarifs des redevances aéroportuaires applicables aux aérodromes de Nice-Côte d'Azur et de Cannes-Mandelieu à compter du 1er février 2020, demandés par l'aéroport. - Valéry Hache-AFP

L'autorité de régulation des transports a refusé d'homologuer la hausse de 49% des redevances aéroportuaires réclamée par l'aéroport de Nice-Côte d'Azur et de Cannes-Mandelieu. Les compagnies aériennes s'en félicitent via leur syndicat, le Scara.

Les compagnies aériennes et passagers qui utilisent Nice-Côte d'Azur (Alpes-Maritimes) évitent une forte hausse de 49% des taxes aéroportuaires pour 2020. L'autorité de régulation des transports (ART) a refusé, dans une décision publiée il y a quelques jours, d'homologuer les tarifs 2020 des redevances aéroportuaires applicables aux aérodromes de Nice-Côte d'Azur et de Cannes-Mandelieu à compter du 1er février prochain, demandés par l'aéroport. Ces tarifs représentaient une hausse de 49% par rapport aux tarifs en vigueur en 2019.

Sans surprise, les compagnies aériennes ont salué la nouvelle. Pour le syndicat SCARA (syndicat des compagnies aériennes autonomes), "la décision très documentée de l'ART est une excellente nouvelle pour les compagnies aériennes" qui "devrait permettre de faire cesser les hausses non justifiées demandées par certains aéroports que le SCARA n'a de cesse de dénoncer".

"Des hausses très significatives" sur "les redevances les plus importantes"

Dans sa décision, le régulateur estime que les "hausses très significatives des tarifs unitaires concernent les redevances les plus importantes, de sorte que l’évolution des tarifs, par rapport aux tarifs en vigueur, ne peut être regardée comme modérée". Il conteste aussi certaines hypothèses économiques ayant servi à justifier de la demande de hausse des tarifs de l'aéroport de Nice. "Dans le cadre de la projection des charges pour l’année 2020, la société ACA utilise un taux d’impôt sur les sociétés évalué à environ [30 - 40] % alors que les dispositions fiscales en vigueur à cette date conduiront la société à être soumise à un taux d’imposition évalué à 28,9%" explique l'ART.

Pour la société aéroportuaire qui exploite la plateforme Nice-Côte d'Azur (et celles de Cannes-Mandelieu), le refus d'homologation de ses taxes d'aéroport 2020 intervient alors qu'en 2019 le régulateur lui avait déjà imposé une baisse de 33,4%, décision confirmée par le Conseil d'État en mai 2019.

Depuis 2016, le deuxième aéroport français (après la plateforme parisienne composée de Roissy et d'Orly) appartient majoritairement (environ 64%) au groupe italien Azzura, qui a racheté les parts de l'État, lors de sa privatisation. Nice-Côte d'Azur a vu transiter 13,85 millions de passagers en 2018.

Frédéric Bergé