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Inflation: Michel-Edouard Leclerc dénonce les "augmentations énormes" réclamées par les industriels

Invité sur RMC et BFMTV ce jeudi, Michel-Edouard Leclerc a dénoncé les hausses "absolument pas justifiées" réclamées par les industriels dans le cadre des négociations commerciales.

"C'est dingue". À l'image de ses confrères de la grande distribution, Michel-Edouard Leclerc a dénoncé ce jeudi les "augmentations énormes" réclamées par les industriels dans le cadre des négociations commerciales qui doivent prendre fin le 28 février.

"Sur le sucre, il y a déjà eu une hausse de 22% l'année dernière, et aujourd'hui un fournisseur nous demande +53,82%, en plus de l'année dernière", a d'abord détaillé le patron des centres E.Leclerc sur RMC et BFMTV. Avant de donner en exemple d'autres hausses moyennes demandées par les industriels: +29% sur les farines, +23,55% sur le riz, +17% sur le thé, presque 21% sur les nourritures pour animaux, +20,59% sur les conserves de fruits, +20,37% sur les condiments...

"Je médiatise ces chiffres pour dire aux fournisseurs 'Quand vous dites (...) dans les médias que vos hausses sont raisonnables, moi, je réponds que les hausses ne sont pas raisonnables'", a souligné Michel-Edouard Leclerc. Il a ensuite ajouté ne pas pouvoir "accepter des hausses (...) qu'un collaborateur ou collaboratrice dans un magasin ne saura pas expliquer".

Des hausses "pas justifiées"

À cinq jours de la fin des négociations commerciales, Michel-Edouard Leclerc a réclamé "de la transparence" aux industriels. Pour l'heure, les hausses réclamées "ne sont absolument pas justifiées", a-t-il déploré. Ou, du moins, "si elles sont justifiées, ils n'arrivent pas à nous donner les justifications, ils n'arrivent pas à argumenter".

Michel-Edouard Leclerc a également estimé qu'au vu des tarifs demandés par les fournisseurs agro-industriels dans le cadre des négociations commerciales, "ce n'est pas mars qui va être rouge, mais le deuxième trimestre".

Les hausses de tarifs vont "être répercutées jusqu'en juillet parce qu'il faut quatre ou cinq mois" pour qu'elles redescendent dans les rayons des grandes surfaces, a expliqué Michel-Edouard Leclerc. Les nouveaux tarifs s'appliquent aux nouvelles commandes, quand il reste du stock disponible, il est à l'ancien prix".

Si les prix ne vont pas grimper d'un coup, "les consommateurs vont encore voir beaucoup de hausses", a-t-il précisé, alors que le ministre de l'Économie Bruno Le Maire avait dit lundi qu'il n'y avait "aucune raison qu'il y ait de mars rouge".

https://twitter.com/paul_louis_ Paul Louis avec AFP Journaliste BFM Eco