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Inflation: Michel-Édouard Leclerc dénonce des "narrations mensongères"

Le patron des magasins E.Leclerc estime qu'une partie de l'inflation est fondée sur des "anticipations" et des "craintes".

Des "narrations mensongères" et "approximatives". Encore une fois, Michel-Édouard Leclerc n'a pas mâché ses mots en évoquant l'inflation. Pour le patron des supermarchés E.Leclerc, invité sur LCI ce vendredi matin, la France traverse aujourd'hui une période d'inflation "fourre-tout" avec "des anticipations et des spéculations".

"La crise de l'énergie a démarré quatre mois avant la guerre en Ukraine", a assuré Michel-Édouard Leclerc, ajoutant que "le passage à 2 euros du gasoil date de décembre 2020". "C'est pareil quand on nous a fait le coup des pâtes augmentant de 30% parce qu'il y avait plus assez de céréales en Ukraine: normalement les pâtes étaient sur stocks français et ça n'aurait pas dû augmenter comme ça", a-t-il poursuivi.

"Il y a des narrations" au sujet de l'inflation "qui sont mensongères" et "approximatives", a dénoncé Michel-Édouard Leclerc.

"Inflation de crainte"

"On a eu un mélange d'inflation réelle avec de l'inflation d'anticipation, de crainte, et on va sortir de ça" à l'été, a estimé Michel-Édouard Leclerc, qui prévoit que l'on passera le pic inflationniste à cet horizon. "Nous savons ce que nous avons acheté pour la rentrée des classes, pour les jouets de Noël et même pour la période des draps et des blancs, poursuit-il. Sur ce temps long, ça reste inflationniste mais beaucoup moins".

J. Br.