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Ikea ouvre en grande pompe son premier magasin en Inde

VIDEO - Le leader mondial de la vente de meubles affiche d'énormes ambitions dans ce pays en passe de devenir le plus peuplé du monde.

Le premier magasin Ikea d'Inde a ouvert ses portes au son d'une fanfare militaire, devant une file d'attente de plusieurs dizaines de clients impatients de se perdre dans les immenses salles d'exposition du géant suédois de l'ameublement. Situé dans la ville méridionale d'Hyderabad, le magasin de 37.000 m2 est le premier d'une série de 25 que le groupe suédois espère ouvrir en Inde d'ici 2025.

A l'ouverture, les clients se sont précipités dans le hall. A l'intérieur, une fanfare de l'armée indienne tentait d'ajouter à l'enthousiasme général avec des airs divers, et notamment le très patriotique "Saare jahan se achcha Hindustan hamara" ("Notre Inde est meilleure que le monde").

Spécificités locales

Il s'agit de la deuxième tentative du numéro un mondial de la vente de meubles de se lancer en Inde, après avoir vu ses plans contrecarrés en 2006 par une loi sur les investissements étrangers, assouplie depuis, imposant de s'associer à un partenaire local. A Hyderabad, le groupe table sur sept millions de visiteurs par an pour son magasin doté de 850 employés.

Pour y parvenir, Ikea ne va pas lésiner. Le groupe va investir au total 1,5 milliard de dollars dans la troisième économie d'Asie et espère profiter de la hausse du niveau de vie des classes moyennes dans ce géant de 1,25 milliard d'habitants. Aux côtés de ses produits internationaux, Ikea proposera des objets spécifiquement adaptés au mode de vie indien comme des boîtes à épices, des "tawas" (poêles à frire indiennes) ou des machines à idlis -galettes traditionnelles du petit déjeuner dans le sud de l'Inde.

Pour rendre accessible le "rêve suédois", un millier de produits coûteront moins de 200 roupies (2,5 euros). Et comme monter des meubles soi-même n'est guère dans la culture des classes moyennes du pays, la chaîne a noué un partenariat avec une plateforme internet, UrbanClap, qui met en relation avec des travailleurs manuels.

Y.D. avec AFP