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Guerre en Ukraine: la hausse des prix dans l'alimentaire attendue pour "l'été prochain" prévoit Michel Edouard-Leclerc

Mais d'ores et déjà, les leviers inflationnistes en dehors du conflit vont provoquer une hausse moyenne sur l'alimentaire de 3,6% dans les prochaines semaines, prévient sur Franceinfo président du comité stratégique des centres Leclerc.

La guerre en Ukraine a encore accéléré la hausse des prix des matières premières notamment du blé. Le pays ainsi que la Russie représentent en effet un quart du marché mondial de céréales.

Les conséquences pour les consommateurs français ne sont pas pour tout de suite, les industriels agroalimentaires français se reposant encore sur leurs stocks. Mais une hausse des prix est bien à prévoir.

"L'inflation due aux sanctions, c'est plutôt pour l'été prochain", estime ce lundi sur Franceinfo, Michel Edouard-Leclerc, président du comité stratégique des centres Leclerc. "Il faut attendre les récoltes, il faut savoir s'ils pourront les vendre, s'ils les vendent directement ou s'ils passent par les Chinois ou les Indiens pour nous les vendre".

"Une hausse moyenne sur l'alimentaire de 3,6%"

Cette hausse des prix viendra s'ajouter à celle déjà ressentie depuis des mois sur les produits de grande consommation. "Nous sommes déjà entrés dans une ère d'inflation depuis décembre. Cette inflation, elle vient de la désorganisation des transmports, de la hausse du coût de transport pendant la sortie du covid, de la loi Egalim qui garantit une rémunération aux agriculteurs".

Conséquence, "dans les deux mois qui viennent, on aura une hausse moyenne sur l'alimentaire de 3,6% dans toutes les enseignes. On a donc des hausses ces deux prochains mois, on aura des hausses avant l'été, mais après la présidentielle et puis, on aura les effets de l'Ukraine par la suite", estime Michel Edouard-Leclerc.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business