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Gaz et électricité: que va changer le blocage des prix sur vos factures?

Certains détracteurs du compteur Linky déployé par Enedis s'inquiètent du respect de leur vie privée.

Certains détracteurs du compteur Linky déployé par Enedis s'inquiètent du respect de leur vie privée. - Damien Meyer-AFP

Jean Castex vient d'annoncer des mesures pour limiter la hausse des prix du gaz et de l'électricité. Qu'est-ce que cela va concrètement changer sur vos factures?

Alors que les tarifs du gaz et de l'électricité s'envolent partout en Europe, le gouvernement vient d'annoncer de nouvelles mesures pour tenter de ne pas alourdir encore plus le budget énergie des ménages français.

"Nous allons mettre en place un bouclier tarifaire, pour nous prémunir des hausses", a expliqué Jean Castex, le premier ministre au JT de TF1.

Qu'est-ce que cela va changer sur vos factures de gaz et d'électricité?

• Gaz: un gel temporaire des prix

Quel tarif?

Le tarif réglementé du gaz va rester à son tarif d'octobre 2021 durant tout l'hiver. Il n'y aura pas donc de nouvelle hausse de 15% en novembre. Le tarif d'octobre sera donc celui des 6 prochains mois. Cette mesure doit empêcher les hausses futures attendues alors que le gaz a augmenté de 57% depuis le début de l'année.

Quel mécanisme?

Une fois l'hiver passé, le prix du gaz devrait logiquement baisser. Il diminuera alors moins pour compenser la limitation de la hausse de cet hiver: les prix seront ainsi "lissés" sur 18 mois.

• Electricité: une limitation à +4%

Quel tarif?

Pour la facture d'électricité, Jean Castex s'est engagé sur une hausse maximale de 4% du prix de l'électricité au tarif réglementé jusqu'à la fin de l'année.

Quel mécanisme?

Là, pas de lissage des prix, mais une baisse de la fiscalité afin de contenir la hausse du tarif global de l'électricité à 4%. Cela concernera aussi bien les clients particuliers que professionnels. Cette baisse de la fiscalité devrait être neutre pour les finances de la France. En effet, EDF engrange en ce moment des superprofits grâce à l'électricité qu'il revend très cher sur le marché européen, sans que ses coûts de production n'augmentent.

Cette baisse de fiscalité sera neutre pour les finances publiques. Car elle sera financée par des recettes exceptionnelles tirées de la vente de l’électricité française produite à bas coût et vendue aujourd’hui très cher sur le marché européen. En d’autres termes, là où les opérateurs comme EDF aurait pu faire des bénéfices exceptionnels, ils n’en feront pas – sans perdre de l’argent pour autant.

• Un chèque énergie revalorisé?

Jean Castex s'est également engagé à une revalorisation du chèque énergie, un dispositif destiné à quelques millions de ménages, "si les mesures ne sont pas suffisantes". Le chèque énergie, que les ménages peuvent utiliser pour payer leurs factures de gaz, de fioul ou encore d'électricité, est un dispositif déjà existant qui bénéficie à certains ménages en fonction de leurs revenus fiscaux. Le 15 septembre, un chèque énergie "exceptionnel" de 100 euros a déjà été annoncé. Il doit être remis à 6 millions de ménages modestes.

https://twitter.com/AnneKatell Anne-Katell Mousset Rédactrice en chef adjointe BFM Éco