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Face à l'inflation alimentaire, Olivia Grégoire préconise des cours de cuisine à l'école

Dans un entretien à Sud-Ouest, la ministre en charge des PME, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme, estime qu'il faut réapprendre à cuisiner au lieu d'acheter des plats "tout prêts".

Si l'inflation alimentaire décélère (11,2% en août contre 12,7% en juillet), elle reste un fardeau pour les foyers, notamment en cette rentrée scolaire où les dépenses sont nombreuses.

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Alors que les prix peinent à baisser en grande distribution, comment faire des économies pour les ménages les plus fragiles et/ou les familles nombreuses?

Dans un entretien ce samedi à Sud-Ouest, Olivia Grégoire, la ministre en charge des PME, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme, a sa petite idée.

"Enjeu d'éducation"

"Dans le budget des familles, il y a trois postes principaux: l’énergie, le transport, l’alimentation. Ainsi avons-nous ciblé l’énergie, et le carburant, pour épargner au maximum le budget dédié à l’alimentation. Nous avons aussi revalorisé les revenus minimums, et certaines allocations", explique-t-elle.

"Je crois aussi qu’il faut réapprendre à cuisiner des produits bruts, pour éviter d’acheter les produits "tout prêts", plus chers. Il faut que les cours de cuisine rentrent à l’école. Il y a un vrai enjeu de grand-mère d’éducation à la petite cuisine du quotidien", préconise-t-elle.

L'idée n'est pas nouvelle. En 2017 déjà, de grands chefs comme Alain Ducasse réclamaient le retour des cours obligatoires de cuisine à l'école ou au collège. Des expériences-pilotes ont même été menées dans une quinzaine d'établissements scolaires à Angoulême, Montpellier et à Valence notamment.

En marge de la publication d'une note parlementaire, la sénatrice socialiste du Lot Angèle Préville s'était prononcée début février auprès de l'AFP en faveur de la réintroduction de cours de cuisine à l'école, pointant de son côté du doigt les risques pour la santé des aliments dits "ultra-transformés".

Les propos de la ministre ont provoqué de vives réactions à gauche: "Même plus envie d'en rire", a réagi le chef du Parti socialiste Olivier Faure sur X (ex-Twitter). "Chaque semaine, l'un d'entre eux dévoile leur inconscient: le mépris social en lieu et place de la justice".

"Face à la pénurie d'eau potable, prenez des cours de dégustation de vin", commente de son côté Jean-Luc Mélenchon le leader des Insoumis sur le même réseau social.

Olivia Grégoire rappelle également avoir demandé aux industriels de l'agro-alimentaire de faire passer de 2500 à 5000 le nombre de produits dans le "dispositif anti-inflation", "soit 20 à 25% du supermarché".

Et de promettre des baisses de prix "au 1er janvier" grâce à l'avancement de trois mois des négociations tarifaires entre les industriels et les distributeurs.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business