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Dia voit sa planche de salut dans l'Espagne

Les ventes de Dia dans leur totalité ont diminué de 9% à fin septembre sur un an.

Les ventes de Dia dans leur totalité ont diminué de 9% à fin septembre sur un an. - Damien Meyer - AFP

Le groupe de grande distribution alimentaire a enregistré un recul de ses ventes. Pour les relancer, il veut se concentrer sur le marché espagnol, en s'appuyant sur certains modèles de supermarchés qui rencontrent le succès et intensifier ses ventes en ligne.

Dia a accusé une forte chute de sa rentabilité sur les neuf premiers mois de l'année. Le groupe de grande distribution alimentaire, qui n'a pas communiqué son bénéfice net trimestriel et sur neuf mois, a vu son excédent brut d'exploitation (Ebidta) reculer de 20,4% entre janvier et septembre 2018, à 281,1 millions d'euros, par rapport à la même période l'an passé.

Dia a expliqué cette baisse par un fléchissement des ventes en Espagne, la concurrence sur les marchés émergents ou encore des grèves de transport au Brésil.

Dia avait anticipé ce recul

Les ventes dans leur totalité (6,9 milliards d'euros) ont diminué de 9% à fin septembre sur un an, même si elles augmentent de 2,7% à données comparables. La dette du groupe s'est élevée à 1,4 milliard d'euros en septembre, en hausse de 24,6% par rapport à septembre 2017. "Nous serons beaucoup plus rigoureux avec chaque euro investi", a promis le PDG Antonio Coto dans un communiqué. 

Dia avait anticipé ce recul : le groupe a publié le 15 octobre un avertissement sur ses résultats de 2018 et annoncé qu'il ne verserait pas de dividendes à ses actionnaires en 2019.

Le groupe avait ensuite révisé à la baisse ses résultats de 2017 pour ajustements comptables, établissant son bénéfice net pour 2017 à 90 millions d'euros.

Réduire les ruptures de stocks au Brésil

Pour "renverser la tendance actuelle", Dia va "concentrer ses efforts en Espagne, son principal marché", a avancé Antonio Coto. Le marché espagnol se caractérise par "une population vieillissante" qui fait souvent les courses, mais doit aussi répondre aux besoins de clients qui "ont de moins en moins de temps et donc un besoin croissant de proximité", selon le communiqué.

Ainsi Dia veut s'appuyer sur ses "formats à succès" comme certains modèles de supermarché, mais aussi intensifier ses ventes en ligne qui ont "généré une forte croissance, avec une hausse de 30%" sur un an.

Concernant les marchés émergents, Dia compte réduire les ruptures de stock au Brésil, qui serait une des causes majeures de mécontentement des clients.

A 8h14 GMT (9h14 heure locale), la Bourse de Madrid accueillait avec enthousiasme la stratégie de Dia, qui prenait 2,85% dans un marché haussier (+0,16%). Le titre valait cependant 0,82 euros seulement. Depuis le début de l'année, Dia a perdu près de 80% de sa valeur boursière et l'agence d'évaluation financière Moody's a abaissé en octobre sa note à "Ba2", le sortant ainsi de la catégorie "investissement" et le reléguant à la catégorie des émetteurs "spéculatifs".

C.C. avec AFP