Coronavirus: voici à quelles conditions les marchés locaux pourront rouvrir

Le gouvernement vient de publier des nouvelles règles sanitaires que devront adopter les marchés couverts et de plein air pour pouvoir rouvrir. Par exemple, ils devront instaurer un sens de circulation dans leurs allées.

Devant les images de Français agglutinés les uns aux autres sur les marchés locaux en pleine crise sanitaire, le gouvernement avait décidé de les fermer mardi. Les marchés couverts et de plein air vont néanmoins pouvoir rouvrir, dès ce week-end. A condition qu'ils respectent les nouvelles règles sanitaires sur lesquelles viennent de se mettre d’accord le gouvernement et les organisations agricoles françaises. 

Un nouveau “protocole sanitaire des marchés locaux” a en effet été publié par le ministère de l'Economie ce vendredi. Le texte détaille “les manières d’éviter que les gens soient collés les uns aux autres, les étals trop proches, etc.”, explique Sébastien Windsor, président des chambres d’Agriculture de France. 

Pour se tenir, les marchés devront par exemple établir un sens de circulation dans leurs allées centrales, afin que les gens ne se croisent pas. Les entrées et sorties devront être munies de barrières au niveau desquelles les visiteurs seront invités à désinfecter leurs mains. Il faudra également matérialiser au sol les distances à respecter pour faire la queue devant les stands. 

Prendre des commandes comme les drive

D’autres mesures portent sur l’organisation des commerçants au sein de leur échoppe. Le protocole préconise par exemple qu’un seul salarié soit dédié à l’encaissement, et qu’il se nettoie les mains à chaque fois qu’il touche de la monnaie. 

En outre, les producteurs qui ont des fichiers clients sont invités “à prendre et préparer les commandes en amont, sur le modèle des drive, pour restreindre au maximum le temps de présence des gens sur le marché”, détaille Sébastien Windsor. 

Pour le président des chambres d'Agriculture, il devenait vital de permettre aux marchés de rouvrir: “nos producteurs sont très dépendants des marchés locaux. Parce que malgré ses annonces, la grande distribution n’a pas changé de manière de se fournir depuis le début de l’épidémie, et les produits agricoles allaient être jetés”. 

Et puis les marchés locaux “permettent de limiter les déplacements de personnes. Dans plein de communes rurales, où il y a très peu d’offre alimentaire, le petit marché évite aux populations de parcourir des kilomètres pour aller à l’hyper du coin”. 

Grâce à ce nouveau protocole, chaque préfet va pouvoir décider de la réouverture des marchés de son département. D’après la chambre nationale d’Agriculture, “une part significative d’entre eux devrait se remettre à fonctionner, sans doute avec un peu moins d’échoppes que d’ordinaire”. 

Nina Godart