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Comment Leclerc veut réduire drastiquement le plastique

Michel-Édouard Leclerc veut lutter contre le plastique dans ses supermarchés

Michel-Édouard Leclerc veut lutter contre le plastique dans ses supermarchés - ERIC PIERMONT / AFP

Dans un entretien au JDD, le patron de l'enseigne de distribution a dévoilé son plan de lutte contre le plastique dans ses magasins. Ce dernier prévoit notamment la commande prochaine de produits de substitution et la réintroduction d'un système de consigne au produit.

Alors que le gouvernement vient d’annoncer un système de bonus-malus pour taxer les produits fabriqués avec du plastique non recyclé dès 2019, Michel-Édouard Leclerc, PDG de l’enseigne de distribution, a décidé de prendre les choses en main dans ses magasins. Dans un entretien accordé au Journal du Dimanche, celui qui affirme que "la lutte contre le plastique est dans (son) ADN" dit vouloir "anticiper la loi" qui prévoit notamment l’interdiction en 2020 de la vente des pailles et de gobelets en plastique.

Pour y parvenir, Michel-Édouard Leclerc veut "mobiliser l’ensemble des 650 patrons des centres Leclerc sur un plan draconien de réduction de l’utilisation des plastiques, ­notamment non recyclables". "Dès la rentrée, nous allons passer commande de produits de substitution et écouler très vite nos stocks pour ne plus en proposer à la vente dès la fin du premier trimestre 2019. Ils seront remplacés par des produits réutilisables ou fabriqués avec des matériaux de substitution certifiés, plus durables : carton, bambou, etc.", a-t-il détaillé.

Système de consigne au produit

Au-delà des produits en plastiques commercialisés, le PDG de Leclerc souhaite également travailler sur les emballages en plastique. "L’enjeu économique est énorme. Il va des produits ultrafrais aux emballages autour des palettes déchargées des camions, des bâches qui entourent les ­articles de jardinage ou de bricolage", explique celui qui se donne "un an et demi au maximum pour mener" les négociations commerciales avec ses fournisseurs sur ce sujet.

"C’est un objectif personnel et un engagement. J’ai toujours dit que je ne voulais pas voir des sacs Leclerc sur les plages ou dans les océans", a-t-il ajouté.

Voulant "mettre Leclerc sur le podium européen des trois enseignes les mieux-disantes en matière de développement durable d’ici à 2022", Michel-Édouard Leclerc a également annoncé la réintroduction d’un "système de consigne au produit", lequel est déjà testé dans les magasins Leclerc des Hauts-de-France où ont été installées "des machines de récupération des bouteilles en plastique et en verre avec, comme avantage pour le client, quelques centimes crédités sur la carte de fidélité".

P.L