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Comment la chaîne bretonne de surgelés EcoMiam a bâti son succès

La chaîne Ecomiam s'est développée dans le grand Ouest où elle possède 19 magasins dans plusieurs villes moyennes de Bretagne.

La chaîne Ecomiam s'est développée dans le grand Ouest où elle possède 19 magasins dans plusieurs villes moyennes de Bretagne. - Ecomiam-Google Streetview

Forte de 19 magasins tous situés dans l'ouest, Ecomiam vend des surgelés d'origine française avec un conditionnement minimal et sans publicité. Elle se démarque en affichant le prix payé au producteur et sa marge.

Ce n'est encore qu'un tout petit rival de la célèbre enseigne Picard mais cette chaîne de surgelés commence à percer en Bretagne, son territoire d'origine. Avec sa vingtaine de magasins dans le grand Ouest, l'enseigne Ecomiam joue la carte de la transparence sur les prix et l'origine des produits, doublés d'un conditionnement minimaliste et d'une absence volontaire de promotion.

"Aujourd’hui, il y a tellement de promotions que cela ne veut plus rien dire. Ici, tout est très clair, et l’on sait pourquoi l’on paie" souligne au quotidien Ouest-France, la gérante du magasin qui vient d'ouvrir à Guingamp. Elle ajoute, "tout est surgelé, en portions, avec le minimum de packaging. Cela évite le gaspillage de cartons et de plastique."

Tous les surgelés en magasin viennent de France et 75 à 80% d’entre eux proviennent de producteurs locaux, c’est-à-dire bretons, surfant sur la vogue du "locavore".

Bruxelles s'est intéressé à sa politique d'étiquetage

Mais la véritable "révolution" pour les clients consiste en l'affichage sur les produits d'une étiquette donnant le prix, le lieu de production et de transformation, mais aussi le prix payé au producteur et la marge qui revient à la chaîne de distribution.

Les dirigeants d'Ecomiam ont même reçu en 2017 la visite de représentants de la Commission européenne, intéressés par leur politique d’étiquetage. "Dans le cadre d’une étude sur les dispositifs d’information aux consommateurs, les fonctionnaires de Bruxelles voulaient recenser les approches et bonnes pratiques en vigueur dans les États membres", rapporte le site local d'information actu.fr/cote-brest.

La chaîne de distribution livre désormais dans tout l'Hexagone (via le service payant Chronofresh de Chronopost) depuis son site internet marchand. Elle devrait réaliser un chiffre d'affaires de 12 millions d'euros en 2018, contre dix millions en 2017, croissance raisonnable que l'absence de publicité pratiquée par l'enseigne peut expliquer.

F.Bergé