Baisse du montant, week-end...: changements en vue pour les titres restaurant

Le 30 juin prochain, la mesure permettant de doubler le plafond de dépenses des titres-restaurant prendra fin. Le gouvernement doit rapidement trancher sur cette question et sur d'autres.

Mesure très populaire tant auprès des restaurateurs que des consommateurs, le doublement du plafond de dépenses des titres restaurant de 19 à 38 euros, appliquée depuis deux ans, doit prendre fin le 30 juin prochain après trois prolongations.

En février dernier, Bercy avait prévenu: la prolongation jusqu'en juin 2022 sera "la dernière fois".

Que va-t-il se passer ensuite? Selon Le Figaro, Bercy n'a pas encore tranché mais une des mesures sur la table, proposée par la Commission nationale des titres restaurants (CNTR), serait de baisser le plafond à 29 euros pour les restaurants et le laisser à 19 euros pour les autres commerces alimentaires et les supermarchés.

Cette proposition de la CNTR aurait été portée par certains émetteurs de titres restaurants comme Edenred ou Sodexo qui estiment que le montant de 38 euros est trop élevé par rapport à la somme utilisée chaque jour.

60% des restaurateurs veulent un maintien du plafond à 38 euros

Reste qu'ils plaident tout de même pour un plafond toujours supérieur à celui appliqué avant la crise sanitaire. Rappelons que le doublement à 38 euros avait été spécifiquement décidé pour soutenir des restaurants fermés pour cause de restrictions sanitaires. Mais si ces restrictions sont aujourd'hui derrière nous, le secteur met en avant l'inflation qui touche à la fois les restaurateurs et les clients pour justifier un plafond plus élevé.

Selon une enquête Viavoice pour Worklife, publiée en février dernier, six restaurateurs sur dix souhaitaient le maintien du plafond des titres restaurant à 38 euros. Mais la mesure est aussi jugée imparfaite. La quasi-totalité des professionnels (97%) se plaignaient de commissions trop élevées.

Autre mesure que va annoncer Bercy et poussée par la CNTR, ne plus permettre d'utiliser les titres restaurant le week-end et les jours fériés. "Tout le monde est d'accord pour arrêter cette mesure: elle ne servait qu'à épuiser les stocks de titres-restaurants" souligne à nos confrères Romain Vidal, secrétaire général du GNI Paris Île-de-France et représentant des restaurateurs à la CNTR.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business