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Après l'inflation, la déflation et la shrinkflation, voici venu le temps de la "funflation"

Après l'inflation, la déflation ou la shrinkflation, la "funflation" prend de l'ampleur aux États-Unis. Mais ce phénomène ne semble pas près d'arriver en France.

Voici venu le temps de la "funflation". Ce néologisme économique sort tout droit de la bouche de l'influente patronne de la chaîne de magasins Best Buy, spécialiste de matériel électronique aux États-Unis. Prenant exemple sur les ventes spectaculaires des places des concerts de Taylor Swift malgré des prix astronomiques (jusqu'à 1.000 dollars aux États-Unis), Corrie Barry a récemment déploré que ses clients préfèrent payer plus cher pour un concert plutôt que d'acheter un téléviseur ou un ordinateur.

La "funflation", est un phénomène qui a été mis en lumière, aussi, mi-septembre, dans une note de Bank of America. Les analystes y expliquent qu'après la crise du Covid et les confinements, les consommateurs sont prêts à mettre le prix pour se faire plaisir en allant voir des stars de la musique, ce qui fait augmenter le tarif des billets. Et ces analystes prévoient que cela continue avec des dépenses de plus en plus fléchées vers les services et de moins en moins vers les produits.

Un phénomène "très américain"

Mais ce phénomène de "funflation" reste "très américain", nous assure un économiste. Ce que nous confirme le patron de l'organisateur d'évenements Live Nation France.

Ce qui se passe aux États-Unis "n'est pas transposable" chez nous, assure Angelo Gopee. D'après lui, "on n'est pas du tout dans les mêmes proportions".

En France, les places pour les concerts restent beaucoup moins chères, même pour les grandes stars. Pas de trace non plus de "funflation" du côté de Fnac-Darty, le "Best Buy français", où l'on constate même par exemple des "ventes extrêmement fortes de CD et de coffrets des groupes de K-Pop", qui remplissent par ailleurs les salles de concert.

Pauline Tattevin