Les achats en vrac ont chuté pendant la crise sanitaire
Les Français ont eu bien du mal à conserver leurs réflexes écologiques pendant la crise sanitaire. L'institut Nielsen s'est intéressé aux habitudes sur les achats en vrac. L'étude* menée pour l'association Réseau Vrac révèle que ce comportement s'est raréfié à cause du Covid-19, rapporte le média spécialisé LSA.
Avant la crise, un peu moins d'un Français sur deux (44%) déclarait acheter en vrac. Mais seulement 22% des foyers auraient continué à le faire pendant le confinement.
Ce changement de comportement ne serait pas seulement lié à la crainte du virus. Pendant la crise, plusieurs points de vente ont fermé et les consommateurs ont privilégié les commerces de proximité, qui ne proposaient pas toujours de vente en vrac. Toujours selon l'institut Nielsen, 42% des Français qui se sont détournés du vrac l'ont fait à cause des fermetures de magasin.
Un marché en plein essor
Tout n'est pas à mettre non plus sur le dos du confinement puisque 21% des interrogés ont tout de même déclaré que le vrac ne leur inspirait plus confiance, et 13% craignaient que ce ne soit pas hygiénique.
"Le confinement n'aura été qu'une période entre parenthèses pour le vrac, réelle alternative pour éviter les emballages", assure auprès de LSA Catherine Urvoy, experte Consommateurs chez Nielsen.
Le vrac devrait tout de même continuer de séduire les consommateurs une fois la crise sanitaire terminée. Le marché se porte bien: en 2019, les achats en vrac ont grimpé de 41%. Les grandes surfaces alimentaires représentent la moitié du marché, devant les magasins bio.
* Etude réalisée via un questionnaire en ligne du 7 au 10 mai 2020. Il y a eu 4400 répondants.