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Chômage partiel: l'indemnisation inchangée jusqu'à fin janvier

Elisabeth Borne

Elisabeth Borne - BFM Business

Jusqu'à fin janvier, le reste à charge pour les entreprise sera de 15%. Au-delà, il passera à 40%, comme ce qui était initialement prévu en novembre.

La ministre du Travail Élisabeth Borne a annoncé ce mercredi le maintien des conditions actuelles d'indemnisation du chômage partiel jusqu'à fin janvier.

Pour les secteurs protégés, les plus touchés par la crise, la prise en charge du chômage partiel à 100% sera prolongée "jusqu'à fin janvier, moi je souhaite qu'on aille jusqu'à fin février", et "pour les autres qui sont à 15% de reste à charge, on prolongera ce taux au cours du mois de janvier", a indiqué Elisabeth Borne sur BFM Business.

"Mais ensuite, on doit passer, sauf évidemment bouleversement de la situation sanitaire, à un reste à charge pour l'entreprise de 40%, ce qu'on avait prévu de faire au mois de novembre", a poursuivi la ministre. Elle a invité les entreprises des secteurs moins touchés par la crise qui anticipent une baisse d'activité plus durable à se saisir des accords d'activité partielle longue durée (APLD), un dispositif qui garantit "une prise en charge avec un reste à charge de 15% dans la durée, jusqu'à deux ans".

1,6 million de salariés concernés en octobre

Utilisé largement dès le début du premier confinement mi-mars pour "éviter des licenciements", le dispositif d'activité partielle (ou chômage partiel) a concerné près de 9 millions de salariés au plus fort de la crise au printemps. En octobre, 1,6 million de salariés étaient encore concernés, selon la Dares (services de statistiques du ministère du Travail). Le niveau de la prise en charge par l'État et l'Unédic a évolué dans le temps et en fonction des secteurs.

Actuellement, les salariés en chômage partiel perçoivent 70% de leur salaire brut, soit environ 84% de leur salaire net. L'allocation versée à l'employeur couvre 60% de la rémunération brute du salarié dans la limite d'une rémunération de 4,5 SMIC (sauf pour les secteurs protégés comme l'hôtellerie, la restauration ou la culture qui n'ont pas de reste à charge).

P.L. avec AFP