Centres commerciaux: qui est ouvert, qui ne l'est pas?

Plus de 400 centres commerciaux englobant 25.000 magasins sont fermés depuis ce lundi. Mais certaines boutiques pourront rester ouvertes. Explications.

Depuis ce lundi, "les centres commerciaux non alimentaires de plus de 20.000 m²" sont fermés pour éviter le brassage de population et lutter contre la propagation du virus. Cette mesure a été annoncée vendredi par le Premier ministre Jean Castex.

> Combien de centres commerciaux sont concernés ?

Plus de 400 centres commerciaux ou galeries commerçantes (sur un total de 858) en France ont une surface supérieure à 20.000 mètres carrés sont concernés par cette mesure et cela concerne les surfaces de vente mais aussi les réserves et les bureaux. Ce sont donc 25.000 boutiques environ qui doivent rester le rideau baissé.

A Paris, cela concerne 9 centres:

• Forum des Halles
• Italie 2
• Bâtiment sud du centre Beaugrenelle
• Centre commercial Montparnasse
• Vill’up
• Le BHV Marais
• Galeries Lafayette, (bâtiment coupole)
• Printemps Haussmann
• Le Bon Marché, 24 rue de Sèvres (à l’exception de la Grande Epicerie de Paris)

A Lyon, le centre commercial de la Confluence et de La Part Dieu sont visés. À Marseille, Le Grand Littoral, Les Terrasses du Port ou Valentine Grand Centre doivent fermés.

> Des exceptions

Pour autant, au sein de ces centres commerciaux et de ces galeries, certaines boutiques pourront ouvrir à savoir les magasins alimentaires et donc par extension les supermarchés. Ces derniers devront néanmoins faire moins de 20.000 mètres carrés, toutes surfaces de ventes confondues (et pas seulement l'alimentaire).

Les magasins donnant sur la rue et en même temps faisant partie d'un centre commercial ne pourront pas ouvrir. Les zones commerciales, parcs d’activité et villages de marques où la circulation du public entre les commerces intervient en extérieur ne sont pas concernés et peuvent rester ouverts. Les pharmacies pourront également rester ouvertes.

Les boutiques fermées à l'intérieur d'un centre commercial sont néanmoins autorisées à faire des livraisons, mais pas du click-and-collect.

Les restaurants présents dans les centres commerciaux ne peuvent pas faire de vente à emporter.

> Pas de distinction "essentiel/pas essentiel"

Contrairement au premier confinement, il n'y a plus de distinction entre les produits dits essentiels et ceux qui ne le sont pas. Les supermarchés qui peuvent rester ouverts pourront donc vendre des produits non-alimentaires, vendus par ailleurs par des boutiques qui doivent elles fermer (jouets, décoration, livres..).

"Cette distinction était ingérable", souligne ce lundi le ministre de l'Economie Bruno Le Maire sur RTL. "Les supermarchés pourront tout vendre dans les centres commerciaux", confirme-t-il.

Mais les contrôles de jauges pour les commerces de moins de 400 mètres carrés, à savoir une personne pour 10 mètres carrés, "seront plus stricts".

> Quels risques pour ceux qui ouvrent?

Le message est à la tolérance zéro. "Tous les commerces qui seront en infraction pourront être fermés provisoirement pendant quinze jours si nous constatons l'infraction. Si le commerçant, par exemple, est réitérant sur ces quinze jours, ça peut même aller jusqu'à la garde à vue et avec des peines de prison ou des peines d'amende qui peuvent être très lourdes", explique un commissaire de police interrogé par Europe1.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business