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Economie

Bruxelles ne veut pas revenir trop vite aux règles budgétaires européennes d'avant-crise

Bruxelles craint un effet négatif sur la reprise économique de l'UE.

Bruxelles craint un effet négatif sur la reprise économique de l'UE. - Emmanuelle Dunand - AFP

Pour le commissaire européen aux Affaires économiques, Paolo Gentiloni, la reprise pourrait pâtir d'un retour trop rapide des règles européennes de stricte discipline budgétaire.

Le commissaire européen aux Affaires économiques Paolo Gentiloni a mis en garde vendredi contre un retour prématuré des règles européennes de stricte discipline budgétaire, craignant un effet négatif sur la reprise économique de l'UE, affectée par la pandémie. Pour stimuler les dépenses publiques afin de faire face à la récession provoquée par le nouveau coronavirus, l'UE a suspendu en mars l'application des règles du Pacte de stabilité et de croissance, qui impose un certain niveau de dette et de déficit à chaque Etat.

A la question de savoir quand cette suspension allait s'arrêter, Paolo Gentiloni a déclaré qu'elle "cesserait quand cette grave crise économique, qui touche l'ensemble de l'économie européenne, prendra fin". Il s'est gardé de donner une date exacte pour un retour à la normale. "Nous prévoyons que la plupart des États membres de l'UE n'auront pas retrouvé leur niveau de produit intérieur brut (PIB) d'avant-crise d'ici la fin 2021, avec un écart moyen de 2,5%", a-t-il dit, lors d'une conférence de presse à Berlin après une réunion des ministres des Finances de la zone euro.

"Jusqu'à la fin de la crise"

Et d'estimer qu'un "retrait prématuré du soutien budgétaire mettrait en péril la fragile reprise". La présidente de la BCE Christine Lagarde était sur la même longueur d'onde. Lors de la même conférence de presse, elle a souligné que les mesures de soutien à l'économie de la zone euro mises en place par son institution devaient être épaulées par celles des gouvernements. Les mesures de soutien budgétaire "doivent réellement rester en place jusqu'à la fin de la crise", a-t-elle martelé.

J. B. avec AFP