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Economie

Bruxelles estime que la seconde vague de covid "anéantit" les espoirs d'un rebond rapide

Vingt ans après l'entrée en vigueur du traité qui a lancé la monnaie unique européenne, l'Europe est en quête d'un nouvel horizon (photo d'illustration).

Vingt ans après l'entrée en vigueur du traité qui a lancé la monnaie unique européenne, l'Europe est en quête d'un nouvel horizon (photo d'illustration). - -

La Commission estime que l'économie européenne ne retrouvera pas son niveau d'avant la crise avant 2022.

Tout espoir de rebond rapide dans la zone euro l'an prochain semble douché, deuxième vague de covid oblige. La "seconde vague de la pandémie (...) anéantit nos espoirs d'un rebond rapide", a ainsi déclaré Valdis Dombrovskis, vice-président de la Commission européenne.

Si Bruxelles a revu à la baisse la récession de la zone euro pour cette année (à -7,8% contre -8,7%), elle envisage un rebond en 2021 bien plus faible que prévu à seulement +4,2% contre une précédente prévision à +6,1%.

L'activité de la zone euro ne retrouvera pas son niveau d'avant la pandémie de coronavirus avant au moins 2022 (+3% de croissance prévu), voire 2023, a estimé la Commission européenne.

Une dette en moyenne supérieur à 101% du PIB dans la zone euro

Elle anticipe pour l'instant que l'économie "reviendra à peine au niveau pré-pandémique en 2022", mais souligne que le "degré élevé d'incertitude" qui pèse encore sur l'économie fait courir "des risques de détérioration" de ses perspectives.

Elle s'inquièe également des niveaux de dettes des Etats qui ont évidemment explosé compte tenu des mesures de soutien et de relance aux économies. La dette des pays ayant adopté la monnaie unique atteindra 101,7% du PIB cette année, un niveau qu'elle conservera les deux années suivantes.

Elle est particulièrement élevée en Grèce (207,1% en 2020) et en Italie (159,6%). La dette française devrait quant à elle atteindre 115,9% du PIB en 2020 et continuer à progresser en 2021 et 2022.

OC avec AFP