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Bruno Le Maire: créer des zones commerciales sur des terres agricoles "est un modèle dépassé"

Le ministre de l'Economie et des Finances approuve le principe d'un moratoire sur les zones commerciales qui ont trop empiété sur les terres agricoles ces dernières années. Sur BFMTV, il estime que "l’extension à l’infini des villes et des communes, des grandes zones commerciales au mépris de ces terres agricoles" est un modèle dépassé.

Les zones commerciales qui s'étendent à l'infini relèvent d'un modèle dépassé. Le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire est revenu ce mardi sur BFMTV-RMC , sur l'idée d'un moratoire sur les nouvelles zones commerciales en périphérie des villes, pour lequel Emmanuel Macron est favorable.

J’ai été ministre de l’agriculture pendant 3 ans, je suis le premier à avoir mis en place des mesures contre l’artificialisation des terres, avec notamment une taxe quand on artificialise des terres agricoles. On perd environ un département de terre agricoles tous les 10 ans à cause d’un modèle de développement qui est dépassé '", fait valoir le ministre.

Un modèle d'extension qui a conduit au développement " à l'infini" des villes et des communes et des grandes zones commerciales

A un moment il faut dire stop, lance Bruno Le Maire. Le moratoire c’est stop. On regarde s’il n’y a pas d’alternatives. Est-ce qu’on ne peut pas prendre plutôt des friches industrielles plutôt que des terres agricoles? Ne faut-il pas mieux densifier un bourg plutôt que de l'étendre?

Pour le ministre, il est essentiel d'envisager ce problème sur le long terme en donnant la priorité à la préservation de l'espace naturel.

"La priorité c’est de respecter notre espace naturel, c’est de trouver des solutions alternatives , un mode de développement économique qui est aujourd’hui dépassé et abime notre environnement"

Le principe d'un moratoire sur les nouvelles zones commerciales implantées à la périphérie des villes est issu des mesures proposées par la Convention citoyenne. Dans son rapport, elle propose de "définir une enveloppe restrictive du nombre d'hectares maximum pouvant être artificialisés réduisant par 2 l’artificialisation des sols", "d'interdire toute artificialisation des terres tant que des réhabilitations ou friches commerciales, artisanales ou industrielles sont possibles dans l’enveloppe urbaine existante".

Coralie Cathelinais Journaliste BFM Éco