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Bruno Le Maire assure que l'Etat est impartial dans le dossier Suez/Veolia

Veolia a proposé à Engie de lui racheter ses 29,9% de parts dans Suez pour 2,9 milliards d'euros

Veolia a proposé à Engie de lui racheter ses 29,9% de parts dans Suez pour 2,9 milliards d'euros - KENZO TRIBOUILLARD, ERIC PIERMONT © 2019 AFP

Le ministre de l'Economie souligne que l'Etat n'a fait aucun choix et qu'il examinera tous les scénarios alternatifs proposés.

"L'Etat dans cette affaire n'a fait aucun choix. L'Etat va examiner chacune des offres avec le même souci d'équité et d'impartialité", a dit sur CNews Bruno Le Maire, qui a rencontré mercredi les dirigeants de Suez.

Traduction, le gouvernement ne soutient pas particulièrement le projet de Veolia de racheter les parts dans Suez qu'Engie compte vendre. Pourtant, les dernières déclarations laissaient entendre que le gouvernement soutenait le projet de Veolia.

Il y a quelques jours, sur BFM Business, Elisabeth Borne, ministre du Travail, indiquait: "J'ai eu le PDG de Véolia [Antoine Frérot , NDLR] qui m'a assuré qu'il n'y aurait pas de perte d'emplois en France. Les syndicats de Suez le savent bien, c'est des contrats avec des collectivités qui vont continuer à être mis en oeuvre. L'objectif c'est qu'il n'y ait pas de suppression d'emplois en France.", évoquant par ailleurs la création d'un "grand champion" français de l'eau et du traitement des déchets.

"Je suis dans le camp de la France"

"C'est ce que j'ai dit aux dirigeants de Suez: si vous avez une proposition alternative, travaillez sur votre proposition, elle devra répondre comme celle de Veolia aux conditions que nous avons fixées avec le Premier ministre: la préservation de l'emploi, une majorité française et le développement industriel en France", ajoute Bruno Le Maire, en refusant toute "précipitation" alors que l'offre de Veolia à Engie court jusqu'au 30 septembre. Rappelons qu'Engie a jugé la proposition de Veolia financièrement insuffisante.

"Ensuite le conseil d'administration d'Engie se prononcera sur ces offres et je le redis: l'Etat fera preuve d'équité et d'impartialité dans cette affaire", a poursuivi Bruno Le Maire. "L'Etat n'a pas à prendre partie ni pour Veolia ni pour Suez. Moi je ne suis pas (...) dans le camp de Veolia ou dans le camp de Suez, je suis dans le camp de la France", a-t-il dit, assurant que l'Etat ne laisserait "pas se déclencher une guerre entre deux grands industriels français".
Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business