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Brexit: l'UE estime avoir fait une "offre claire", appelle le Royaume-Uni à négocier "réellement"

La possibilité d'un Brexit inquiète.

La possibilité d'un Brexit inquiète. - Georges Gobet - AFP

Londres doit maintenant clarifier ses positions alors que la date fatidique du 31 décembre approche.

L'heure tourne et les négociations entre l'Union européenne et le Royaume-Uni pour encadre leurs relations commerciales post-Brexit sont toujours dans l'impasse.

Ce lundi, une source à la présidence française a indiqué à Reuters que l'Union européenne a fait une "offre claire et équilibrée".

Londres doit désormais "négocie(r) réellement" afin de trouver un accord. "Nous avons toujours dit que nous souhaitions un accord, mais pas à n’importe quel prix. L’UE elle aussi a des intérêts à défendre, ceux d’une concurrence équitable pour ses entreprises et ceux de ses pêcheurs", a ajouté cette source. "Nous n’accepterons pas un accord dégradé qui ne respecterait pas nos intérêts."

"Take it or leave it"

Les discussions, entamées en mars, butent toujours sur trois points: l'accès des pêcheurs européens aux eaux britanniques, les garanties réclamées aux Britanniques en matière de concurrence et la manière de régler les différends dans le futur accord.

La sortie de l'Union du Royaume-Uni est fixée au 31 décembre prochain à minuit. Ce vendredi, les Européens ne cachaient pas leur scepticisme sur les chances d'un accord.

"On n'est pas loin du moment 'take it or leave it' (à prendre ou à laisser, ndlr)", a affirmé le négociateur en chef de l'UE, Michel Barnier, lors d'une réunion dans la matinée avec les Etats membres de l'UE, selon des propos rapportés par des participants.

"Le Royaume-Uni n'a rien fait. Rien ne bouge. Ils ont garé le tramway au milieu de la voie et le chauffeur est parti à pied pour sauver Noël et combattre le Covid", a ironisé un diplomate européen. "Barnier va à Londres pour montrer que les Européens ont négocié jusqu'au bout. Mais nous sommes au bout des dernières offres et du calendrier", a ajouté une troisième source.

Faute d'accord, les échanges commerciaux entre l'UE et le Royaume-Uni se feraient à partir du 1er janvier selon les règles de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), synonymes de quotas et de droits de douanes.

OC