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Bercy présente son plan d'action climat pour réduire les émissions de CO2 de la France

Manifestation pour une "vraie loi climat", le 28 mars 2021 à Paris

Manifestation pour une "vraie loi climat", le 28 mars 2021 à Paris - Christophe ARCHAMBAULT © 2019 AFP

Le ministère de l'Economie et des Finances a rendu sa copie concernant son plan pour réduire les émissions de CO2 en France. Le contenu du texte, d'une centaine de pages, est sans surprise.

Le ministère de l'Economie et des Finances a rendu public jeudi son "plan d'action climat", qui doit montrer comment les décisions prises à Bercy permettent à la France d'atteindre ses objectifs climatiques, et il y défend notamment les investissements prévus dans le plan de relance.

Le Premier ministre Jean Castex avait demandé en fin d'année dernière à quatre ministères - Transition écologique, agriculture, Economie et Finances, Cohésion des territoires - de rédiger cette feuille de route.

Après le ministère de la Transition écologique, c'est donc au tour de Bercy, dont les services sont encore parfois jugés réticents à intensifier les politiques climatiques par certains écologistes.

Pas de surprise dans ce texte d'une centaine de pages, dans lequel le ministère défend notamment les actions du plan de relance pour décarboner l'industrie, aider les PME à s'engager dans la transition, ou les investissements prévus dans l'innovation en faveur du climat (hydrogène, batteries, etc.).

Il faudra "accroître son ambition"

Dans la lignée des recommandations du Haut conseil pour le climat, Bercy s'engage aussi à mieux intégrer les enjeux climatiques dans ses actions, par exemple dans ses travaux de modélisations macroéconomiques, pour analyser l'impact de la transition sur l'emploi, ou encore pour évaluer "ex ante" l'impact climat des lois présentées ou mises en oeuvres par le ministère.

Ce plan d'action est "une première étape, à saluer, d'un effort dans la durée", a réagi auprès Benoît Leguet, directeur de l'Institut de l'économie pour le climat (I4CE).

Il estime toutefois qu'il faudra "accroître son ambition pour pouvoir coller pleinement à la stratégie bas-carbone de la France, et surtout l'inscrire dans la durée", juge-t-il, regrettant qu'il "n'aille pas plus loin que 2022", soit à la fin du plan de relance adopté par le gouvernement, alors que "les besoins en financements publics pour la transition bas-carbone vont croître" au-delà de cette date.

P.D. avec AFP