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Economie

Baromètre du déconfinement: reprise des ventes de voitures, effet de rattrapage dans les commerces

Selon notre baromètre du déconfinement, les ventes de voitures ont retrouvé leur niveau d'avant-crise ces derniers jours. Les petits commerces, eux, rattrapent peu à peu les pertes causées par le confinement.

Trois semaines après la levée des premières restrictions, l’économie française reprend des couleurs. Selon notre Tableau de bord du déconfinement, la consommation se rapproche de ses niveaux d’avant-crise tandis que la production, qui n’a pas été stoppée pendant le confinement et est donc deux fois moins affectée, continue de bien se porter.

Du côté de l’électricité, la consommation des gros usagers (usines, grosses entreprises de service…) est revenue ces derniers jours à 5% d’un niveau d’utilisation normale à cette période de l’année, contre -30% lors du premier confinement. Signe notamment que la construction et l’industrie ont bien rebondi.

Le secteur de l’automobile affiche lui aussi une reprise fulgurante avec 7500 ventes par jour depuis le début de la semaine, selon AAA data. Un niveau très élevé qui correspond à celui observé en début d’année avant le confinement.

Des niveaux d'activité 20% supérieurs à la moyenne dans les commerces

S’agissant des commerces (ventes en ligne inclues), la fintech CDLK constate un net rebond de l’activité depuis le 28 novembre. En une semaine, l’activité, jusqu’alors inférieure de 25% à la moyenne, a atteint aujourd’hui un niveau de 20% supérieur. Ce qui témoigne d’un effet de rattrapage considérable. D’après l'entreprise de terminal de paiement SumUp, le 28 novembre a même été l’une des cinq meilleures journées de l’année pour les magasins.

Sans surprise à l’approche des fêtes, les commerces qui profitent le plus de la réouverture sont ceux spécialisés dans les produits pour enfants, dans la mode et les produits de bien-être, dans les accessoires, la maison et le jardinage.

Enfin, si l’utilisation des transports en commun reste stable, les déplacements entre le domicile et le lieu de travail, notamment en voiture, ont bondi, passant de -30% par rapport au niveau normal il y a trois semaines, à -15% aujourd’hui. Un constat pas vraiment rassurant du point de vue sanitaire, mettent en garde les épidémiologistes.

P.L.