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Avec la crise sanitaire, le marché de la vidéo à la demande atteint de nouveaux sommets

Les plateformes de streaming par abonnement dominent largement le marché

Les plateformes de streaming par abonnement dominent largement le marché - Jonathan Nackstrand - AFP

Bien aidé par la pandémie, le marché de la vidéo à la demande a atteint le seuil du milliard d'euros en septembre et devrait finir l'année à 1,4 milliard d'euros.

Porté par le confinement, le marché du streaming vidéo a battu des records 2020. Selon le 15ème Observatoire de la vidéo à la demande du Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC), le chiffre d’affaires du secteur a bondi de 41% de janvier en septembre en France pour franchir le cap du milliard d’euros. Il devrait atteindre 1,4 milliard d’euros à la fin de l’année.

La vidéo à la demande représente aujourd’hui 85% du marché de la vidéo dans son ensemble, contre seulement 4% il y a seulement douze ans. Une tendance qui devrait se poursuivre puisqu’avec l’effet de la pandémie, les plateformes attirent désormais 5 millions d’utilisateurs par jour.

Netflix demeure le leader incontesté avec un total de 9 millions d’abonnés, devant Amazon (4 millions) et Disney+ qui compte déjà plus de deux millions d’adeptes après un lancement fulgurant en avril.

Hausse des investissements dans les productions tricolores

Si le marché reste dominé par les plateformes et les séries américaines, il s’ancre de plus en plus en France. En effet, l’offre de programmes locaux a été multipliée par quatre depuis quatre ans, avec par exemple 300 titres tricolores sur Netflix et 500 sur Amazon.

En outre, 86 millions d’euros ont été investis dans la création originale française en 2020, contre 52 millions l’année dernière. Et le seuil des 200 millions d’euros devrait être franchi dès 2021, selon le CNC. Notamment en raison de l’entrée en vigueur de nouvelles obligations. Netflix devra par exemple investir dès l’année prochaine au moins 20% de son chiffre d’affaires français dans des productions tricolores, soit plus du double de ce qu’il dépense aujourd’hui (8% environ).

Paul Louis