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Arrêt automatique du réacteur de la centrale de Fessenheim 4 jours avant sa fermeture programmée

La centrale nucléaire de Fessenheim doit cesser de produire de l'électricité en 2020, avec l'arrêt du premier réacteur en février et du second fin juin.

La centrale nucléaire de Fessenheim doit cesser de produire de l'électricité en 2020, avec l'arrêt du premier réacteur en février et du second fin juin. - Frederick Florin-AFP

Les équipes d'EDF effectuent actuellement un diagnostic pour tenter de comprendre l'origine de cet arrêt automatique.

Un arrêt automatique du réacteur n°2 de la centrale nucléaire de Fessenheim s'est produit ce vendredi matin, quatre jours avant l'arrêt définitif de la centrale alsacienne, a annoncé EDF, indiquant travailler à son redémarrage. "Un arrêt automatique de l'unité de production n°2 s'est produit (...) Les équipes de la centrale appliquent les procédures prévues et effectuent le diagnostic des causes de cet arrêt automatique", explique EDF.

Des orages sont passés sur la commune alsacienne vendredi matin mais selon la communication de la centrale, il était trop tôt à la mi-journée pour établir un lien de cause à effet. "Le site se prépare à engager les opérations de redémarrage pour répondre aux besoins du réseau", poursuit EDF qui mentionne la date du 27 juin pour la fin de l'indisponibilité du réacteur. "Des panaches de vapeur non radioactive pourront être visibles au-dessus de la centrale", précise EDF.

La sûreté de la centrale mise en cause par les militants anti-nucléaire

"Quand on a un arrêt automatique, on lance le diagnostic et on redémarre dès qu'on peut", a-t-on expliqué à la centrale, alors que le deuxième et dernier réacteur en fonctionnement de la doyenne des centrales nucléaires françaises doit être débranché du réseau dans la nuit de lundi à mardi. Le réacteur n°1 a quant à lui été définitivement arrêté le 22 février dernier.

Les militants anti-nucléaire, engagés de longue date pour la fermeture de cette centrale devenue un enjeu politique, ont immédiatement commenté cette mise à l'arrêt. "Qui osera encore prétendre qu'elle est sûre? D'ailleurs, est-il raisonnable de la redémarrer ?" s'est interrogé sur son compte Twitter André Hatz, le président de l'association Stop Fessenheim, moquant une centrale "grabataire".

P.L avec AFP