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Accord post-Brexit sur la pêche: des "clarifications" encore à mener, selon Le Drian

Le ministre Jean-Yves Le Drian a reconnu lundi qu'il y avait encore des "clarifications" à obtenir sur la question de la pêche après l'accord commercial entre l'UE et le Royaume-Uni.

Le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a reconnu lundi à Lorient (Morbihan) qu'il y avait encore des "clarifications" à obtenir sur la question de la pêche après l'accord commercial entre l'Union européenne et le Royaume-Uni.

Il y a encore des zones d'inquiétudes, d'incertitudes et des clarifications à mener", a dit Jean-Yves Le Drian en visite à Lorient, l'un des principaux ports de pêche français.

Préparer 2026

Autre préoccupation: "la préparation de 2026" car "il peut y avoir des interrogations sur les accès", a dit Jean-Yves Le Drian, ancien maire de Lorient, qui a visité une entreprise de mareyage et est monté sur un chalutier se rendant fréquemment en mer d'Écosse.

Un accord commercial sur la pêche dans les eaux britanniques a été conclu in extremis le 24 décembre, entre Londres et Bruxelles. Il prévoit que les pêcheurs de l'UE conserveront jusqu'en 2026 l'accès garanti aux zones situées dans les 6-12 milles marins au large des côtes britanniques (eaux territoriales) où ils se rendaient traditionnellement.

Clément Beaune, secrétaire d'État chargé des affaires européennes, qui a également effectué cette visite à Lorient, a fait part du besoin de "vigilance", après le "soulagement" d'avoir échappé à un "no deal".

Ainsi, "dans les trois jours qui viennent, on doit lever tout de suite un certain nombre de verrous possibles à l'application de l'accord, pour que ce bon accord trouve une bonne application", a-t-il relevé, citant la question des "autorisations d'accès".

En outre, "il n'y a aucune fatalité à ce qu'après juin 2026 on ne soit pas dans un bon cadre. Notre but est de prolonger la visibilité, l'activité, ses perspectives, de donner un avenir aux investissements, à l'engagement dans les différents métiers de la pêche", a-t-il assuré.

"Une certaine frustration du côté britannique"

Selon Olivier Le Nézet, président du comité régional des pêches de Bretagne, "il est évident qu'on sent une certaine frustration du côté britannique":

Évidemment qu'il y aura certaines tracasseries. Quand on dit tracasserie, jusqu'à quel niveau? C'est pour cela qu'on a demandé à M. le ministre et son secrétaire d'État qu'ils puissent régler rapidement ce genre de problématiques, douanière, sanitaire, réglementaire, juridique ou en termes de cohabitation" dans les zones de pêche.
P.D. avec AFP