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Accord post-Brexit: Europe et Grande-Bretagne campent sur leurs positions

La possibilité d'un no-deal inquiète.

La possibilité d'un no-deal inquiète. - Georges Gobet - AFP

Moins de quatre semaines avant la date fatidique, la perspective d'un accord semble s'éloigner.

Les dernières discussions intenses entre l'Union européenne et la Grande-Bretagne ne débouchent toujours pas sur un accord post-Brexit alors que le 31 décembre approche à grands pas. Chacun semble désormais camper sur ses positions.

L'Union européenne, dont l'Allemagne assure la présidence jusqu'à la fin décembre, est prête à conclure un accord commercial avec le Royaume-Uni sur le Brexit, "mais pas à n'importe quel prix", a prévenu vendredi le porte-parole d'Angela Merkel.

Chacun a ses principes, il y a des lignes rouges, mais il y a malgré tout toujours de la marge pour des compromis", a également déclaré Steffen Seibert lors d'une conférence de presse.

Le secrétaire d'Etat français aux Affaires européennes, Clément Beaune, a d'ailleurs promis que la France n'acceptera pas un accord sur le Brexit à n'importe quel prix. Le risque d'un non-accord "existe" et il faut "s'y préparer", a-t-il dit.

Même tonalité côté britannique qui évoque des négociations qui se trouvent "à un moment difficile".

"Moment difficile"

"Il reste très peu de temps. Nous sommes à un moment difficile des négociations", a déclaré à la presse le porte-parole du Premier ministre Boris Johnson, avertissant que Londres ne comptait pas accepter "un accord qui ne respecte pas les principes fondamentaux de la souveraineté".

Il a répété les lignes rouges de Londres: le contrôle des frontières britanniques, la possibilité d'accorder ses propres aides publiques et la gestion de ses eaux pour les pêcheurs.

Selon lui, le gouvernement compte poursuivre le processus législatif suivi actuellement par deux projets de lois, sur le marché intérieur britannique et la fiscalité, qui violent le traité encadrant la sortie du Royaume-Uni de l'UE le 31 janvier dernier.

Le Premier ministre Jean Castex a martelé jeudi que la pêche française ne pouvait pas être "sacrifiée comme variable d'ajustement" dans les négociations commerciales post-Brexit entre l'Union européenne et le Royaume-Uni.

La rupture définitive entre l'UE et le Royaume-Uni aura lieu le 31 décembre, date à laquelle les Britanniques, qui ont officiellement quitté l'UE le 31 janvier, cesseront d'appliquer les normes européennes.

Sans accord pour régir leur relation, les deux parties échangeront selon les seules règles de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), synonymes de droits de douane ou de quotas. Au risque d'un nouveau choc économique s'ajoutant à celui de la pandémie.

OC avec AFP