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À l'approche de l'assouplissement du télétravail, de nombreux salariés souhaitent rester chez eux

À partir du 9 juin, les entreprises pourront négocier avec leurs salariés un nombre minimum de jours en télétravail.

Avec la fin, mercredi, du 100% télétravail préconisé par le gouvernement aux entreprises qui le peuvent, ces dernières font face à la réticence de certains salariés, révèle un sondage OpinionWay.

74% de ceux qui ont télétravaillé ne souhaitent pas revenir au bureau comme avant, indique ainsi l'étude, c'est-à-dire pas tous les jours.

"La situation s'est totalement inversée, s'étonne un responsable patronal auprès de BFM Business. Il y a quelques semaines, on avait des salariés qui n'en pouvaient plus du télétravail, aujourd'hui à l'inverse, on doit se battre pour faire revenir les équipes au bureau."

Renouer avec les contraintes

En effet, beaucoup d'entre eux ont pris goût au travail à distance, et certains craignent de retourner au bureau, avec les contraintes que cela implique, montrent des témoignages recueillis par Le Parisien.

"Il va falloir que je supporte ma boss qui veut garder le contrôle, les petites manies des uns et des autres, les portes des toilettes pas fermées", regrette un salarié d'une agence de communication parisienne.

Pour d'autres, ce sont les impératifs de distanciation sociale pour freiner la propagation du virus en entreprise qui sont une source d'inquiétude.

"Il a fallu porter le masque une journée complète et ça, c’est compliqué à gérer", se plaint une chargée de relation clientèle pour une marque de luxe après une première journée au bureau.

Beaucoup de salariés qui préféreraient rester chez eux à plein temps vont devoir se contenter d'une solution hybride. À ce jour, 1620 accords ont été conclus entre employeurs et syndicats, pour deux ou trois jours de télétravail par semaine.

Samuel Kahn