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20 à 30 milliards d'euros: à quoi va ressembler le nouveau plan d'investissement promis par Macron

Le président de la République avait annoncé, lors de son allocution du 12 juillet, un nouveau plan d'investissement pour l'économie française. Bercy rend sa copie et BFM Business vous en révèle les grandes lignes.  

Entre l'extension du pass sanitaire et la vaccination obligatoire pour le personnel soignant, l'annonce était passée un peu inaperçue. Pourtant, Emmanuel Macron avait promis un nouveau plan d'investissement pour la rentrée lors de son allocation du 12 juillet dernier.

"Après le travail et les consultations en cours, nous déciderons d'un plan d'investissement qui visera un objectif: bâtir la France de 2030 et faire émerger dans notre pays et en Europe les champions de demain, qui dans les domaines du numérique, de l'industrie verte, des biotechnologies ou encore dans l'agriculture, dessineront notre avenir", avait déclaré le président de la République. 

Et Bruno Le Maire va déjà rendre sa copie pour un plan estimé entre 20 et 30 milliards d'euros d'investissements destinés à financer une dizaine de secteurs d'avenir.  

Priorité aux nouvelles technologies

Concrètement, ce plan va renforcer les moyens alloués à des filières déjà identifiées dans le plan de relance de 100 milliards d'euros annoncé l'année dernière en plein cœur de la crise économique. Parmi les secteurs clés, les biotechnologies, l'intelligence artificielle ou le domaine du quantique.  

Ces nouvelles technologies sont déjà soutenues par France Relance via le PIA 4, le 4ème Programme d'Investissement d'Avenir, entièrement dédié à l'enseignement supérieur, à la recherche et à l'innovation. Ce programme mobilise 11 milliards d'euros sur 2 ans et 20 milliards d'ici à 2025. "Mais c'est un peu court" explique à BFM Business un industriel au cœur des discussions. "Et l'argent n'est pas encore décaissé".  

L'Etat va donc en quelque sorte "relancer" son PIA à la rentrée avec deux fois plus de moyens et une attention redoublée de l'exécutif pour les projets ambitieux.  

"Dans la première année du plan de relance, nous avons donné la priorité aux projets immédiatement opérationnels" explique une source à Matignon. La rénovation des bâtiments ou la modernisation des usines étaient ainsi la priorité.  

"Nous allons maintenant nous concentrer sur les projets de plus long terme" ajoute l'entourage de Jean Castex. 

Et avec une méthode: lancer un maximum d'investissements à l'échelle européenne, comme cela est déjà le cas pour les batteries électriques, l'hydrogène ou encore la filière des semi-conducteurs.  

Thomas Sasportas avec Thomas Leroy